Le Livre. Présentation rapide des origines

Extrait du 1er chapitre de la Sainte Croisade.

« le 1er printemps qui vit la révélation d’Hagendorf scelle le début du Saint Calendrier. Il vint du nord, entouré d’une foule de pèlerins attachés à son sillage. Il disait vouloir rejoindre le Roi et libérer Hurlevent, et parler à un Dieu Unique. Les campagnes, en famine, à peine libérée du reflux de la horde devant l’avancée des armées du roi, ne pouvaient croire de pareilles choses, tant leurs petits dieux étaient encore présents.

Pendant sa traversée des baronnies locales, il dessina les contours d’une Eglise chargée de réunir le troupeau du Seigneur. Plus il s’enfonçait vers le sud, Hurlevent et les royaumes civilisé, plus la rumeur grandit qu’un Dieu Unique étendait son règne pour sauver l’homme au travers d’une sainte personne. Au bord du lac de Cassandre, le Saint Père baptisa sa foule de serviteurs en une seule fois. Plongés dans les eaux désormais sacrées, ils jurèrent de mettre fin à leur Mission que lorsque la horde serait chassée du continent. Ainsi naquit la Sainte Croisade. Fanatiques de la première heure, les marches en années, en souffrances, en morts ne les effraient points. Ces saints qui reconnurent les premiers le Très Haut accompagnèrent sa Sainteté des dangereuses terres glacées jusqu’à Hurlevent. Ce long voyage allait durer 12 ans, et se terminer, pour les survivants, pas la fuite de la Horde.

Des armées, des mercenaires et des tribus païennes furent envoyées à sa rencontre. Nul doute que quelque puissant seigneur en était à l’origine, ne voulant pas offrir leurs terres à Dieu. Mais tous ses efforts ne servirent à rien, sinon à renforcer les colonnes du Pontife.

Les conversions se faisaient masse jusqu’à ce que la cour du roi, prise de panique à l’idée de lutter sur deux fronts, contre la horde et contre un nouveau pouvoir, se porta à sa rencontre. La noblesse déchue d’Hurlevent, (déchue depuis la perte de cette dernière lors de l’invasion de la horde), ne put que reconnaitre la voix du Très Haut qui se manifestait eu travers du corps immaculé de sa Sainteté. Ensembles, ils regagnèrent le roi et renforcèrent son armée qui assiégeait la capitale."


Extrait du 2ème chapitre de la Sainte Histoire.

« Lorsque l’Alliance assiégea Hurlevent pour la reprendre aux barbares, en 12 après la Fondation, les peuples libres étaient encore une poignée de rebelles sur un continent asservis par les forces de l’ouest. L’Eglise à peine créée, forte de sa popularité dans les campagnes et bourgs, pu assembler une force conséquente. En majorité des paysans convaincus de la noblesse de leur sacrifice, l’Eglise était aussi entourée de vétérans embryons de sa future installation durable en Hurlevent. Le Roi ne pu qu’agir de concert avec elle, ne pouvant se passer d’aussi opportuns renforts.
En effet, le siège durait depuis trois semaines et son armée se brisait encore contre l’enceinte barbare. Le baptême du Roi fut le scellement de l’alliance et la renaissance de l’Eglise pour les seigneurs qui ne la reconnaissent pas. La prise de la porte est fur confiée à la Sainte Croisade. L’Archi-Pape harangua dès l’aube, jusqu’à ce que le soleil soit à son zénith, ses jeunes troupes. Les plus jeunes garçons reçurent un bouclier blanc, et donneront naissance aux Boucliers Blancs en l’honneur de leur sacrifice.

Si le premier assaut pour l’Alliance fut encore un échec, tant la magie du malin était à l’œuvre, au second la porte principale céda. Les survivants racontèrent que les défenseurs orks qui en avaient la charge se battirent jusqu’à la mort, vendant chèrement leur peau. Chacun entraina plusieurs de nos nobles combattants dans la tombe. Le sang coulait à flot sur le pont et se déversait sur les lignes en réserve, les pétrifiant de peur. Hurlevent pleurait rouge. L’élite de Stérond mis fin à l’avancée devant la deuxième enceinte. Les sorciers incantèrent tellement de maléfices qu’il fut impossible aux hommes et nains de retirer leurs blessés. Les morts se relevaient pour abattre leur frère ou père. Les démons étaient à l’œuvre. La retraite menaçait de tourner à la débandade pour les assiégeants. Des rumeurs de fantômes, de morts menaçants et assassinant se propagèrent dans la réserve. Les officiers disparurent. Le Saint Hagendorf, entouré de ses paladins, Princes et du Grand Inquisiteur Hotte von Klaus se frayèrent un chemin sanglant au travers des fuyards et ennemis. Ils rencontrèrent les morts et les démons qui, sans peine, balayaient nos rangs. Les paladins offrirent leurs corps en bouclier aux saints pour l’appel de la Sainte Volonté. Les monstres et sorciers furent percutés par un torrent de soleil tombé du ciel.
Hurlevent en flammes, les corps à l’agonie, la situation était confuse. Les morts furent finalement renvoyés à leurs créateurs. Le grand inquisiteur, dans un duel sans merci, face aux spectres, tomba sous le nombre. Mais le Très Haut l’a en sa Sainte Garde, tant son exploit est grand d’avoir tenu tête seul à de tels démons. Les mangeurs d’hommes en fumée, la route, recouverte de cadavres fumants, était libre…

Le troisième assaut.

Au troisième assaut, restait à emporter le fort intérieur, défendu par la garde de Stérond et toute sa fratrie. La magie noire y était à l’œuvre, repoussant les prières de la Sainte Eglise. Les elfes et les nains s’y brisèrent. Les elfes de Sang, toujours à l’affut d’une proie blessée, furent repérés en nombre au large des côtes occidentales. Les hommes exténués et décimés par le siège ne pourraient soutenir une nouvelle bataille. Certainement le chien de guerre Stérond se voyait à nouveau maître du continent.
Dieu parla alors aux Primats et les assura de la victoire. Dans un élan héroïque, les frères se portèrent à la rencontre de l’ennemi. On dit que deux fois les templiers furent repoussés, deux fois leur Maître fut blessé. Mais Il était avec eux. Une lueur éblouissante s’abattit sur les templiers, ils grimpèrent à nouveau dans les décombres. Le sang reprit ses ruisseaux, les râles couvrirent à nouveaux les cors de bataille. Au sommet d’une tour décapitée, le Maitre Vanguard trouva en duel le Dictateur. Les éclairs les escortaient, frappant quiconque tentait de s’approcher.
L’alliance lança toutes ses forces dans la bataille. Personne ne pu garder un récit rationnel des la boucherie qui s’y livra. Les deux champions durent s’étriper mutuellement. On ne retrouva pas le corps de l’Ennemi, tant le chaos régnait. Seul le corps inanimé, la gorge tranchée, du vaillant Vanguard fut extrait. Ce fut un jour funeste pour les templiers, car non seulement ils perdirent un Maître, mais l’assaut miraculeux coûta la vie à l’Ordre. Rares furent ces chevaliers ayant survécus.

La Horde fut mise en fuite, devant la mort de leur chef et la perte du fort. Ils tentèrent de prendre à l’ouest pour joindre l’océan. Mais les elfes de l’Alliance, accourus après la batailles, les trouvèrent et les balayèrent. Les feux de leurs cadavres furent si nombreux que les plaines ne connurent pas de nuit pendant trois jours. »