La Sainte Croisade
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La Sainte Croisade

Filles et Fils des royaumes libres, marchez pour la Croix!
 
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 Eldoran, Assassin dans l'âme...

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Sa Sainteté Haggendorf
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Elinda
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Elinda

Elinda


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MessageSujet: Eldoran, Assassin dans l'âme...   Eldoran, Assassin dans l'âme... Icon_minitimeVen 20 Juin - 22:15

[Bg à la premiere personne, ça peut faire croire que je suis encore plus psycopathe, mais je préfère ^^ ]

J'ai Faim...
Un Gnome et un nain sont près de la rive, ils pêchent...

J'ai faim...
Ah...Le Gnome a une touche, mais il n'arrive pas à la sortir de l'eau, le nain l'aide à tirer...

J'ai faim...
Ils sortent un gros goujon.
Ils se félicitent de cette prise...

J'ai faim...
Le nain s'éloigne, certainement pour aller chercher une bière pour fêter cela avec son ami.

J'ai faim...
Le gnome a l'air joyeux, il regarde sa pêche et sourit.
Il est heureux, mais j'ai faim...
Il est seul, et j'ai faim
Son ami est parti, et j'ai faim.
La petite créature s'assoit dans l'herbe, face à la rivière, et je sors de ma cachette.
Il chantonne, et je m'approche doucement en rampant.
Il arrache une touffe d'herbe, je sors une ficelle.
Il la lance dans l'eau, je m'arrete derriere lui.
Il ramasse un caillou, je la passe autour de son cou.
Il comprend, mais je serre.
Il se débat, mais je serre.
Il étouffe, mais je serre.
Il cesse de se débattre, mais je serre toujours.
Je relache, il tombe.
Mais son ami risque d'arriver, j'emmene le corps dans le fouret où j'étais caché.
Un gnome, c'est bien, mais quand j'ai faim, je préfère un gnome et un nain.

Son ami arrive.
Il a une bière dans chaque main.
Il appelle son ami, il pose les bieres.
J'ai soif aussi.
J'ai besoin de me défouler.
Le nain voit les traces dans l'herbe.
Il comprend.
Un larme coule sur sa joue, mais il ramasse une arme.
Il se dirige vers le fouret où j'étais caché.
Je me lève, et m'en approche aussi.
Le nain trouve son ami. Et il cri.
Je sors ma dague.
Il regarde autour de lui.
Il me voit.
Je sors mon épée.
Il hurle.
Il courre vers moi.
Je lève mon épée.
Il tente de m'assomer avec sa masse.
J'évite le coups et plante ma dague dans son épaule droite.
La blessure l'empeche de se servir de son bras, et donc de soulever son arme.
J'ai faim... J'ai soif...
Il comprend qu'il n'en sortira pas vivant.

Il me regarde dans les yeux, les siens sont emplis de rage.
Les miens n'ont aucunes expressions.
Il a l'air d'en avoir peur.

Mais vous, éprouvez-vous le moindre sentiment en tuant des lapins pour vos repas?
Vos proies sont les lapins, les cerfs, les sangliers...
Vos repas sont les ragoûts, les soupes, les buffets...
Mes proies sont les humains, les nains, les gnomes, les elfes...
Mes plats sont leurs chairs, post-mortem ou encore irriguées de sang.
Lorsque j'ai soif, si je n'ai pas de bière, je m'abreuve de sang.

Pour diner, j'ai un gnome à l'étouffé, et de la viande de nain fatigué.

Pour comprendre comment moi, Eldoran, Réprouvé, j'en suis arrivé là, à ce niveau de cruauté dont vous me définissez, membres de l'Alliance et de la Horde, il faut comprendre ma frustration, et ma honte passée.

Il y a moins d'une dizaine d'années, j'étais un fier soldat Humain, défendant la belle cité de Lordearon.
J'ai participé à de nombreuses batailles, je subis de nombreuses blessures, mais jamais la Mort ne venait me prendre.
Comme tous les soldats de tous les temps, la mort que j'eusse préférée était de tomber de champ d'Honneur, après avoir vaincu de nombreux ennemis, mais aussi, après avoir pu voir grandir mes enfants.

Mais le Destin en a décidé autrement.

Il y a quelques années, je ne pourrais être plus préçis, je ne compte plus les jours depuis mon Trépas, lorsque j'étais en permission auprès de ma famille, un grand Mal a frappé tout le nord des Royaumes de l'Est.
Ce Mal a pris le nom de Fléau.
Ma famille a toujours été très croyante, et c'est pour cela que lorsque un soit disant prophète est venu prévenir le Roi et le peuple de quitter Lordearon, ma famille a préparé ses bagages et est partie pour les Royaumes du Sud, là où se trouve aujourd'hui la fiere cité d'Hurlevent.
Mais moi, en tant que Soldat, je ne pouvais abandonner mon prince, et alors que je me préparais à annuler ma permission, j'ai eu l'idée banale de manger du pain...
Quel est donc le problème à ce fait d'une banalité exemplaire? Et bien, il causa ma perte, personne ne se doutait encore que le Fléau était transmis par le blé qui était contaminé...

J'espérais mourir au champ d'Honneur, et c'est des céréales d'un champ rongé par la Corruption qui a été la cause de ma mort...
Ce fut pour moi, la premiere grande honte de ma vie, mourir tué par du pain.

Mais, si cela s'était arreté là, je ne verrais pas la peine de me battre contre les Humains, qui ne sont pour rien dans ma mort.

Cependant, durant les années où j'ai servis le Roi-Liche en tant que serviteur cadavérique, ces Humains, plutot que de tenter de trouver un remède au Fléau, ont tenté de nous exterminer.
Cela je ne leur pardonnerai jamais... Jamais je ne pourrai serrer dans mes bras ma fille, ma femme, mes frères.
Je ne verai pas grandir ma petite fille chérie... moi qui lui avais promis tant de choses... Je ne pourrai tenir mes paroles.

Mais, lorsque la Banshee Sylvanas, Reine des Hauts-Elfes, elle aussi tombée au Fléau, mena une Révolte, je saisis ma chance de redevenir maître de mon Destin.

Depuis cette discotion au sein de l'armée de Ner-Zhul, les Réprouvés, les morts révoltés, ont des ennemis dans tous les camps.

Les humains ne nous distingue pas des serviteurs du Fléau, et les chefs de notre groupe ont décidé de créer une peste qui annihilerait non seulement les Humains, mais en plus les ferait grossir nos rangs.
Le fléau s'est mis en tête de nous éradiquer pour empecher toute menace de notre part.
Les nains, les gnomes, et les Elfes nocturnes, en tant qu'alliés des Hommes, sont nos ennemis.
Les Elfes de Sang, eux, respectent Sylvanas, puisqu'elle fut une ancienne de leur Reines, et leurs alliés, La Horde, ont décidés de nous accorder un acte de non agression, mais cela n'en fait pas pour autant des alliés de notre mouvement.

Cette Frustration d'avoir des ennemis partout, d'avoir été esclave à la solde de la maladie qui m'a enlevé tout espoir de mort digne, et surtout, d'être persecuté par les miens vous fait-elle comprendre ma perosnnalité sanguinaire d'aujourd'hui?

Dans ce monde, une personne faible ou gentille ne survit pas longtemps...
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Elinda

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MessageSujet: Re: Eldoran, Assassin dans l'âme...   Eldoran, Assassin dans l'âme... Icon_minitimeVen 20 Juin - 22:22

Nous sommes un contingent de cinq cent soixante et un soldats de l'Aube Sanglante à avoir répondu à l'appel désespéré des pauvres âmes perdues du Moulin de Tarren, pour faire face aux mille deux-cent guerriers de l'Alliance.

Comment puis-je savoir leur nombre?
Je ne le sait pas, je le crois...
Le capitaine Humain vient de nous l'annoncer en voulant nous effrayer...

Cela ne servait à rien, bien entendu, car même si nos tripes nous font déjà souffir, nous ne pouvons reculer, nous ne pouvons ceder un pouce de terrain à notre ennemi, qui n'en serait que trop fier de voir fuir la Horde sanguinaire...

Alors nous attendons...

Les vétérans se mettent en rangs, les guerriers devant, les archers derriere, les arcanistes restent un peu plus loin, à l'abris des lames acérées et aiguisées des brutes de l'Alliance.

Je suis en permiere ligne, je voulais faire face à cette armée honorablement, pour une fois...

L'ennemi s'approche, mais d'un pas lent...
Encore une mesure prise pour nous effrayer...

Je distingue un large bataillon d'archers, sans doute aussi nombreux que nous, qui avancent pour se placer devant les rangs humains...

Ils bandent leurs arcs...
Ils tirent...

Une volée...

Le ciel s'assombris...
Les flêches fusent à mes oreilles...

La pluie se calme...
Un second nuage couvre le soleil...
Seconde volée...
J'entends les flêches qui fracassent les armures de mes camarades...

Nouvelle tempête...
Le soleil se cache à nouveau...
Troisieme volée...
Et moi, je suis allongé dans l'herbe verte et rouge...

Je regarde le ciel...
Je vois à nouveau des centaines de traits sombres qui déchirent les cieux...
Quatrieme volée...

Quatre volées, quatre flêches par archers...
Si l'on imagine qu'ils étaient cinq cent, cela peut suffir à ôter la vie à Deux mille personnes...

Nous n'étions que cinq cent soixante et un soldats à avoir répondu à l'appel désespéré des pauvres âmes perdues du moulin de Tarren...

[un peu moins gore, mais j'aime toujours^^]
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Elinda

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MessageSujet: Re: Eldoran, Assassin dans l'âme...   Eldoran, Assassin dans l'âme... Icon_minitimeVen 20 Juin - 22:22

[J'en remet un que j'ai déjà écrit, mais bon, comme dans ce topic je compte mettre tous mes Rp, je le remet quand meme ^^ (voir récit rp de la bataille icecrown pour le contexte ^^]

Eldoran, qui lui aussi avait assisté au Grand Massacre de cette dure journée, avait perdu , comme beaucoup de membres de la Horde, le sens de la pitié.
Durant cette bataille, les pertes ennemis étaient limitées comparés aux pertes de la Horde.
Le Réprouvé voyait ses amis tomber autour de lui, et se demander quand arriverait son tour, d'où viendrait le coup fatal, et de quelle nature il serait.
Ne pouvant se résoudre à s'abandonner à des peurs intérieures, il décida de ne plus compter les coups, les victimes, les déserteurs... Il dégaina sa deuxieme épée, et fonça sur les Alliés les plus proches, il trancha une tête, se prit un poignard dans le bras, se retourna, vit son attaquant, le regarda dans le blanc des yeux, les siens devinrent rouges, lui bondit dessus en lâchant son épée, le sonna d'un coup de pied dans le torse, l'attrapa à terre, l'immobilisa en se tenant dans son dos, et, avec sa dague, ouvrit son cou d'une oreille à l'autre, le relacha, et l'humain s'écrasa dans l'herbe verte face contre terre.
Le croisé émmettait des petits cuinements, crâchait du sang, des bulles d'air se formaient dans le sang qui se propulsait de sa carotyde. Eldoran se baissa sur lui, lui souffla dans l'oreille, le retourna et lecha le sang qui coulait de la plaie ouverte et l'acheva d'un coup de dague dans la nuque.
Puis, Eldoran se releva, regarda autour de lui, et vit deux humains qui le regardaient d'un air mélangé entre l'appréhension, la haine et l'horreur.
Les deux guerriers foncèrent sur l'assassin et lui plantère simultanément leurs deux épées dans l'abdomen.
Eldoran n'eut pas le temps de réagir, il se mit à rire, malgrès la douleur. Il se reprit un coup dans le dos.
Il s'agenouilla, souris encore, et un des deux guerriers le regarda et s'approcha.
De haut, l'Humain lui dit :" Retourne en dans ta sombre demeure, Créature Infernale, Part Retrouver tes Maîtres avec la joie d'avoir emmener avec une extrème cruauté et bestialité mon Frère, Je te jure que notre Saint Maître à nous, saura te repentir après des millénaires de souffrances et de pénitences affreuses."
Ceci dit, il crâcha au visage du Réprouvé, qui s'effondra à terre, avec toujours son sourire aux levres.
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Elinda

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MessageSujet: Re: Eldoran, Assassin dans l'âme...   Eldoran, Assassin dans l'âme... Icon_minitimeVen 20 Juin - 22:23

[bah, même chose que pour le précédent^^]

Eldoran, en tant que Réprouvé, ne pouvait passer dans l'Au-Delà, et lorsque la bataille des Champs de Hautebrande fut achevée, il se leva, et regarda autour de lui.
Tout n'était que chaos, mort, et sang.
L'herbe avait prise la couleur rouge d'un sombre aimé par le Cadavre animé, il regarda l'endroit où devait être le corps de sa derniere victime, mais celui-ci avait certainement du etre emmené par les membres de sa précédente guilde, celle d'avant son trépas, comme tous les autres d'ailleurs. Eldoran examina mieux les corps qui se trouvaient de part et d'autre de sa place, il ne trouvait que des corps gisants appartenants aux membres de la Horde.
Il se rappela ensuite que ce n'est pas une coutume humaine que de laisser les corps des siens gisants sur le champ de bataille, surout après une si grande victoire.
Mais le Réprouvé avait d'autres choses en tête.
Bien qu'il ne puisse mourir éternellement, il n'avait plus assez de force ni pour se battre contre les Croisés s'ils revenaient, ni pour marcher et rejoindre son bien aimé chef et ses alliés, dans leur bastion de la Foret des Pins Argentés, d'autant qu'un village humain, le Bois du Bûcher, était construit près de la route qu'il devait emprunter pour se retrouver au Sépulcre, et que les sentinelles humaines n'auraient aucun mal à l'intercepter si il partait durant sa période de faiblesse.
Il choisit donc le corps d'un soldat de la Horde de peu de valeur, mais bien en chair, et appétissant, lui arracha ses vêtements, puis son bras, et enfin sa peau à grands coups de dents.
Il se délectait de la chair de cet Elfe lorsque qu'il entendis quelqu'un l'appeler d'une voix faible, celle d'un mourant:
"-Eh!! ehh! le tas d'os! pitié, aide moi!
-C'est pas dans mse habitudes, Orc," grogna Eldoran d'un ton hautain.
"-je t'en supplie, j'ai une femelle et deux sales orcs comme fils que j'aimerais revoir. S'il te plait, aide moi"dit l'orc d'un ton qu'il voulait ironique.
"-Il ne me plait pas. "rétorqua-t-il à nouveau d'un ton cynique.
"-Argg, je t'en supplierais à genoux si je pouvais me lever, pitié... je t'en serais redevable, je ferais ce que tu voudras, je te donnerai tout ce que je possede, mais je t'en supplie, aide moi, je souffre!
-Sans rire? tu souffre? j'ai envie de rigoler de te voir comme ça tu sais? j'ai jamais aimé les orcs, mais tu me dis que tu peux me donner ce que je veux?
-Tout ce que tu voudras! " répondit l'orc qui venait de retrouver espoir
"-Et bien je veux ça!" dit Eldoran en montrant le bras meurtrie du soldat blessé.
"-Mon armure?" demanda l'orc.
"-Non, en dessous... Tu m'a dis ce que je voulais...Alors je veux ton bras, tu es le seul encore vivant dans ce champ et j'ai besoin de sang frais...
"-C'est une ... blague?...
-Non non, et je sens dans ta voix que tu as peur, que tu sais que tu ne t'en sortiras pas vivant. La Mort s'approche de toi et tu le sais... Alors donne ton bras tout de suite..."
L'orc commença alors à paniquer, il tenta de se soulever, sans y arriver, il sortis alors son épée de son bras valide, la leva, mais elle retomba, trop lourde pour lui, il commença alors à gémir pria encore Eldoran de le laisser, mais lui s'était levé du corps de l'Elfe, et approchait de sa future victime calmement avec un sourir aux levres, il sorti sa langue et la fit danser devant sa bouche puis passer sur ses dents jaunes et rouges, l'orc commença à hurler en espérant que les croisés tueraient le Réprouvé par la suite s'ils savaient qu'il était là, mais Eldoran aussi prit ce cris comme une alarme, et se jeta au coup de l'Orc et planta ses dents dedans, il le pénétra ce qui acheva la crature verte dans les secondes qui suivirent, et le Réprouvé s'abreuva du sang de sa proie.

Après avoir bien bu et bien mangé, il se mit en route vers la foret des Pins Argentés et le Sépulcre pour se rallier à sa guilde.
Le voyage se fit sans encombres mis à part un mage de Dalaran qui cueillait des fleurs et qui servit de dinner au Réprouvé, qui s'amusa ensuite à balancer la carcasse dévorée au dessus des murs de Bois du Bucher pour prévenir les villageois que la Horde était dans les parages.
Arrivé au Sépulcre, Eldoran salua ses alliés et ses supérieurs, fit un très bref rapport et alla dans lse catacombes pour se reposer en attendant se revenche contre la Croisade, sa soif de sang entamée la vieille ne serait étanchée que lorsque le tête de ses deux assasins et du chef de cette mission serait en sa possession, sur les pics des boucliers qui ornent son cheval de Guerre.
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Elinda

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MessageSujet: Re: Eldoran, Assassin dans l'âme...   Eldoran, Assassin dans l'âme... Icon_minitimeVen 20 Juin - 22:23

Je marche...
Je ne sais pas depuis combien de temps, mais je marche...

Mes pieds sont usés à force de marcher, mais je continue...
Je ne sais où aller, mais je marche...

Toujours tout droit, toujours plus loin...

Je croise un Orc...
Il m'interpelle...
Je n'écoute pas, je marche...
Il a l'air de s'énerver, mais je marche, et je n'ai pas de temps à perdre...

"-Et!! squeletos! tu m'écoute quand j'te cause ouè? !!"
"-Tais-toi, Orc, je n'ai pas de temps à t'accorder!"
"-Et puis-je savoir pourquoi MÔssieur est si pressé?"

Je ne le savais pas...
Je m'arrete...
Je le regarde...

"-Euh...je dois...enfin je veux... Arf, c'est pas tes affaires, Orc!"
"-Mouais, monsieur est raciste envers les verts?!"

Je m'avance vers lui d'un air menaçant, et lui dis:
"-Ta viande, et celle de ton espèce, est tout aussi mangeable... Orc... Et si tu continues à me faire perdre mon temps, il se pourrait que je te prenne pour repas... Cela te tenterait-il? "
"-Eho, du calme, je voulais pas t'offenser... T'as le sang chaud pour un refroidis..."
"-Ton humour, ... Est pitoyable... Tu mériterais que je t'arrache la langue, mais pas de temps à perdre..."
"-Toujours presser d'aller perdre ton temps?"

Exaspéré, je le défie:
"-Tu m'as énervé, Orc, tu n'as plus de solution, il va falloir te battre si tu veux sauver ta peau..."
"-Enfin tu comprends, tas d'os, que j'avais envie de me défouler... prépare toi à en baver..."

Je dégaine mon épée de ma main gauche, attrape un couteau à ma ceinture, et lui lance dans la cuisse...
Cela n'a pas l'air de lui faire grand chose...
"Enfin un adversaire de valeur" dis-je plus pour moi-même que pour l'orc.
"-Ton cure dents ne va pas m'empecher de te transformer en un tas d'aiguilles.."
"Tu es lamentable... Et tu parles trop... Sache juste que je n'ai pas faim... je ne te dévorerai donc pas... par contre, je ne voit pas pourquoi je n'utiliserais pas de poisons pour t'anéantir, Orc..."
"Pffeu, essaye de me toucher d'abord..."

Il me fonce dessus, sa hache fendant l'air, son bouclier le protegeant d'une attaque de front.
Qu'importe, je dégaine ma dague et au moment où il tente de rabattre sa hache sur moi, je saute en arrière et esquive le coup.
Il attaque du revers, je pars l'assaut de ma main gauche et plante ma dague dans l'interstice de son armure au niveau du coude.
Il tente de m'assomer avec son bouclier, me rate de peu mais lui permet de reprendre sa garde.
Son sang coule le long de son bras, pour arriver dans sa main.

À mon tour d'attaquer, je coure vers lui, le bras gauche devant mon torse, pour bloquer un éventuel plaquage, et ma main droite le long de ma hanche, pour tenter de lui planter ma dague dans l'estomac.
Il pare l'aggression de son bouclier, et me flanque un coup de hache dans le mollet.
Son sang se mélange au miens dans l'herbe, sa hache est tachée des deux sangs, je boîte, il n'a pas encore l'air de sentir les effets de sa blessure.
Cela pourrait sembler assez mal partis pour moi.

Il attaque à nouveau, il a laché son bouclier en espérant finir maintenant le combat, j'ai du mal à bouger.
Sa hache au dessus de sa tête, il tente une décapitation barbare, malheureusement, à trois centimetres de ma nuque, je pare le coup avec mon épée et lui plante ma dague dans le ventre.
Surpris qu'elle soit rentrée si facilement à travers l'armure, j'en profite, et l'enfonce encore plus.
Mes doigts rentrent à leur tour dans la plaie, puis ma main, et je m'amise à la tourner et à bouger mes phalanges à l'intérieur de l'Orc...
Il doit souffir, mais tant pis, je remue mes doigts, le sang coule à flot de la plaie, il coule le long de mon bras, passe sous mes aisselles, sous mon armure, le long de mes jambes, coule dans mes bottes...
Je me lèche le bras, et remonte ma langue jusqu'à la plaie.

"-Désolé", dis-je, " je t'avais dis que je ne te dévorerais pas, mais tu ne m'as pas laissé le temps de mettre les poisons sur mes armes, et tu as entamé mon appétit... Alors, à table, le diner est pret..."

"-Je...hunkkk...voulais...arrgg... une mort... hukkk...... digne....."
"-Il n'y a pas de mort digne, on peut vivre dans la dignité mais pas mourir! [cf DcHouse cette phrase, je l'adore ^^] maintenant, Creve!"
Je leve ma main gauche, fais tomber la hache de l'orc, fais mouliner mon épée en l'air, et décapite violement la créature verte à l'armure de cuir.
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Elinda

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MessageSujet: Re: Eldoran, Assassin dans l'âme...   Eldoran, Assassin dans l'âme... Icon_minitimeVen 20 Juin - 22:24

|un ptit new]
*Notre Passé finit toujours par nous rattraper*

Je marche toujours vers le sud...
Je viens de passer un petit village humain, construit sur le bord d'un lac, et j'entre maintenant dans la Forêt d'Elwynn.

Je reconnais ce chemin pour y être passé il y a quelques temps pour retrouver ma fille.
J'arrive dans le Comté de l'Or, village à la sortie d'Hurlevent, village où vivent les membres encore vivants de ma lignée.

J'entre furtivement dans la maison de ma petite-fille, agée d'une vingtaine d'années.

-"Papa? je peux aller jouer dehors?" demande Eleana,fillette de 4 ans au moment où j'entre.
-"Je ne préfère pas", lui répondit son père, en essuyant une larme.

Je trouve mon arriere petite-fille magnifique, et me sens fier d'elle et de sa mère, cependant, la petite humeur du père pique ma curiosité.

-"Mais papa! s'il te plait! je veux aller jouer dehors! toutes mes amies ont le droit d'aller jouer dehors!
-J'AI DIS NON, C'EST NON!" hurle maintenant le père.

Eleana se fige sur place, et devient toute pâle.

Je sens une aversion pour cet homme monter en moi...
Je décide de sortir de l'ombre avant de commettre un crime devant ma descendance.

-"Bonjour vous deux!"
-"Quoi? Comment? Qu... Qui êtes vous? que nous voulez vous? ne faites pas de mal à ma fille, je vous en prie!"
-"Je ne vous veux encore aucun mal... Je me nomme Eldoran, je ne crois pas que votre femme m'ait présenté. Je suis son grand père tombé par le Fléau, et je viens de temps en temps pour observer votre famille... "
-"Euh, vous venez de "temps en temps"?"
-"Oui, je suis venu deux fois jusqu'à aujourd'hui, mais si je sors de ma cachette maintenant, c'est car je m'interroge fortement sur votre énervement et vos sanglots, mon cher Elëdor."

J'ai l'impression qu'il palie...
J'ai soudain un pressentiment...

-"Elëdor? Où sont Elinda et Nebula? Où sont ma fille et sa fille? ELËDOR, REPONDEZ-MOI!"

Il déglutie

-"Votre fille, Nebula... a... hum... Nebula a perdu la vie la semaine derniere... et *une larme coule le long de sa joue* Elinda a été enlevée!"

Il tombe en sanglot.

-"Ma... fille... morte... comment? Comment ce fait-ce? Et Elinda, elle est plus forte que sa mère, comment? "

Il se lève, met sa main sur mon épaule, cela semble l'écoeurer, mais m'éclaire.

-"La semaine derniere, une tribu Troll de la vallée au sud a attaqué le Comté dans le but de piller nos commerces, certainement ont-ils trouvé une arme à acheter aux gobelins de la Baie du butin, mais qu'il faut payer... Toujours est-il qu'ils ont choisis notre village comme cible. Nebula n'a pas résister aux coups qu'ils lui ont portés, nous l'avons enterrée à cent mètres d'ici, au bord de la route."
Il souffle et va se chercher à boire.

-"Quant-à Elinda, elle a dans la tête de devenir plus forte que ses "ancêtres" depuis quelques mois" continue-t-il en me lançant un regard accusateur. " et elle s'est opposée aux créatures. Elle en vaincu deux, mais se prit un coup dans le crâne, je l'ai vue tomber... Et je n'ai rien fait.... ils l'ont emmener, et je n'ai rien fait... je m'en veut, mais je ne sais pas me battre! Elle m'avait promis de m'apprendre, mais plus tard, ... j'ai honte de n'avoir rien fait..."

Il se remet à sangloter.

-"Monsieur le pas beau? vous allez aller chercher ma maman? " me demanda Eleana ?
-"Je ne vais pas aller la chercher, petite ... Je vais te la rammener... On ne touche pas à ma lignée sans en subir les conséquences directes... Je n'aime pas les Orcs, mais les Trolls, je les haïs... Leur chair n'est même pas mangeable, elle est caoutchouteuse et répugnante... Je retrouverais Elinda, tuerais ses hôtes, et la ramenerais, mais avant de vous revoir, je lui aurais appris les rudiments du combat, puisqu'elle n'a pas prévu un coup dans le dos, son entrainement n'est pas parfait..."

Elëdor se leve, s'avance vers moi, et me serra dans ses bras.
Mes côtes craquent.

-"Merci, Mr. Eldoran, je vous en serrais éternellement reconnaissant!"
-"Je sais. Prenez soin de la petite."

Ceci dis, je sors de la maisonnette, pars voler un cheval dans l'écurie du village, et me met en route pour la Vallée de Strangleronce, où j'ai de grandes chances de trouver les auteurs du rapt.
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Elinda

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MessageSujet: Re: Eldoran, Assassin dans l'âme...   Eldoran, Assassin dans l'âme... Icon_minitimeVen 20 Juin - 22:24

Je chevauche vers le sud.
Je traverse un bois assez ombragé.
J'arrive dans la vallée.
Là, je descends de mon cheval, et le renvois vers le nord, il n'y a rien pour lui ici mis à part la mort.

Je commence à marcher, en suivant la route.
Mais là, je repère un campement de l'Alliance.

Cela fais trois jours que je n'ai manger personne...
Et ces guerriers risquent de me gêner dans ma quète, d'autant plus que je ne peux esperer vaincre une tribu Troll le ventre vide.

J'approche furtivement de ce camp.
Un soldat est isolé du reste des troupes.
Ma premiere cible se dessine devant moi...
Je vérifie d'abord que personne ne regarde dans ma direction.
Un nain danse au milieux du camp, et les gardes rigolent avec lui.
Aucune chance qu'ils ne pensent à la brebi égarée.

Je m'approche silencieusement du soldat.
Il cueille des fleurs.
Pauvre homme qui n'avait rien à faire dans l'armée.
Je sors ma dague, et la point dans la direction de sa nuque.
Je lui accorde une mort sans souffrance inutile et sans aucune chance de réaction.
Je suis si pret de lui que je peux entendre les battements lents et réguliers de son coeur.

Tout se passe très rapidement, je tends ma main gauche vers lui, lui plante ma dague dans le bulbe rachidien, passe ma main gauche devant sa bouche pour éviter d'éventuels refoulements bruyants.
Son coeur s'arrete de battre.
Je lui ôte de la chair du dessus du bassin.
Hom? de la viande de végétarien? je ne me souviens plus en avoir déjà goûter.
Ce n'est pas mauvais, et au moins, c'est sain.

Maintenant, un combat un peu plus risqué m'attends, il y a dans ce camp, un nain qui bichonne ses griffons, une elfe qui est en train de lui parler, un nain qui danse au milieu de quatres guerriers en grosses armures.

Si je m'y prends bien, je peux me débarraser du nain et de l'elfe sans me faire reperer par les cinq acolytes.
Je décide de m'approcher discretement du maitre des griffons.
Je suis à un petit mètre.
Il n'a pas d'armure...
Je n'hésite plus, je lui plante ma dague dans le dos, il tombe.
Je saute sur l'elfe, elle a juste le temps de prendre son baton et de tenter de contrer mon attaque de flanc avant que je ne sorte mon épée et lui tranche la jambe.
Je m'écrase sur elle, nous tombons.
Je lui attrape le crâne en lachant mes armes, et lui éclate sur le sol.
Je ramasse mes armes, et m'approche du nain qui gémit à terre.
Je lève mon épée en la prenant dans ma main droite, et la rabat sur sa nuque pour le faire taire.

Je suis couvert de sang et très excité par mes récents combats.
Je ne me cache meme pas avant de sauter sur le nain danseur et ses amis.
Je me rue vers eux.
Le premier guerrier qui me voit crie.
Le nain arrete de danser et cours se cacher.

-"Trop tard, je suis sur toi, bouffon!"

Je lui plante ma dague dans le ventre et mon épée dans la gorge.

-"Pas facile de danser en armure non?"

Les quatres guerriers sont stupéfaits, l'un d'eux prend peur et fuit.
Un deuxieme, une femme, lui hurle dessus, mais ne fait pas un pas, ni en avant pour venir m'affronter, ni en arriere pour rattraper son ami.

Un troisieme, un colosse avec une énorme hache, me fixe dans les yeux.

-"Enfin un vrai combat".
-"Viens, gros tas, j'ai besoin de graisse..."
-"Mange ça, t'as besoin de fer!"

Il cours vers moi.
Je lèche le sang sur une de mes lames pour intimider les deux autres guerriers toujours tétanisés.
Je saute sur le côté pour éviter l'assaut du géant, et lui ouvre le bras du coude à l'épaule avec ma dague.

-"Sale chien, bas-toi comme un homme!"
-"Je ne suis plus humain depuis longtemps, crétin!"

Je me rue dans son dos, et lui glisse mes lames en croix au dessus de ses épaules, mon arme de main gauche sur son épaule droite, et ma dague sur son épaule gauche.

-"Tu as perdu, décérébré... par contre, tu ne m'as pas amusé du tout, je suis déçu..."
-"Et... tout dou, on peut ptetre être amis tu sais, j'ai jamais aimé l'alliance, et j'ai un ami troll, s'il te plait, me tue pas..."
-"Tu es pitoyable, je respecte les guerriers qui ont un peu de dignité, mais toi... feindre la trahison, et te prétendre ami des abjects Trolls... Tu ne mérite meme pas de mourir comme cela... mais je n'ai pas de temps à perdre... Creve!"
Je croise mes armes en tranchant le cou du colosse au coeur pourrie.
Je me retourne pour m'occuper des deux autres guerriers.
Il me regardent avec honte.

-"Bouh!"

Ils sursautent.
La guerrier ose prendre la parole alors que je commence à avancer vers eux.

-"Euh... Monsieur le mort vivant, avant de vous battre contre nous..."
-"Quoi?!"
-"Euh bah je me disais, puisque vous allez nous tuer, peut-etre m'accorderiez vous une petite volonté..."
-"Dis toujours..."
-"J'ai honte d'avoir servis un chef aussi lâche que celui là, nous trahir pour sauver sa peau, c'était pitoyable, et... je voulais juste savoir si il y a une raison pour le massacre que vous venez de commettre..."
-"Mouais, je vais pas mourir si je te le dévoile, en fait, je cherche ma petite fille qui a été enlevée par des Trolls qui ont attaqués le Comté de l'Or... et votre expédition menaçait ma quète."
-"Donc, vous tuez des gens qui ont des familles, pour sauver votre petite fille?"
-"Euh. Ouais... et alors? d'habitude, je tue sans raisons... alors estimes-toi heureux qu'il y en ai une cette fois..."

Le dernier guerrier intervient soudain dans la conversation, sans raison autre que l'angoisse.

-"Pitié!! laissez nous la vie sauve!! nous dirons à Hurlevent que notre chef a pété les plombs, et qu'il a terrassé notre équipe avant que nous n'en venions à bout, nous ne dirons rien de votre quète, mais je vous en prie, j'ai une femme et des enfants, je veux voir ma fille grandir! ayez pitié!"

-"voir ta fille grandir?"
-"Oui, je vous en supplis, ma seconde est née il y a trois semaines, je veux la voir encore pendants des années..."
-"Alors quitte l'armée, pars contruire une ferme et cultiver des céréales et élever des bêtes loin d'ici et de Hurlevent!"
-"Euh.. cela veut dire que..."
-"Oui! je vous laisse la vie sauve pour l'instant... Ma seule préoccupation lorsque j'étais encore humain, c'était de pouvoir voir ma fille grandir... Cette fille est morte la semaine derniere et sa fille a été enlevée par les assassins... je n'ai plus de temps à perdre, filez tous les deux!"
-"Merci Monsieur !"
-"Nous vous en serons éternellement reconnaissants! et en fait, joli coups, la décapitation croisée."
-"Filez, avant que je ne change d'avis!

Les deux humains s'en vont en courant.
Je regarde les morts autour de moi.
Je m'attarde sur le corps du colosse.
Une petite faim se fait sentir...

-"Allez, une petite cuisse..."
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Elinda

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MessageSujet: Re: Eldoran, Assassin dans l'âme...   Eldoran, Assassin dans l'âme... Icon_minitimeVen 20 Juin - 22:25

Il est temps...

La captive doit s'impatienter...
Si elle est encore vivante...

Je me releve du corps du colosse, du sang coule le long de ma gorge.
Je viens de me repaitre de ses deux jambes...

Je cours en suivant le chemin.
Je cours longtemps...

Je croise un arcaniste de l'alliance...
Il ne m'a pas vu, je n'ai pas de temps à perdre.
Je continue ma course.

Et galere.
Un groupe de trois Trolls me barre la route.
Il n'y a pas Elinda avec eux.
Je dégaine mes lames et fixe le Troll qui occupe la place centrale de leur groupe.
Sûrement le chef.

-"Bonjour, Mort." me lance le Troll.
-"Est-ce ton groupe qui a pillé le Comté de l'Or la semaine derniere, Troll?"
-"Ptetre ben qu'oui, ptetre ben qu'non".
-"Pour avoir une réponse claire, je vais devoir vous crever c'est ça?"
-"Niark, tu ne manques pas de cran, pour nous narger sur notre territoire, seul contre six."
-"Bah, en fait j'avais pas calculé... C'est tellement mieux quand c'est improvisé..."
-"Dommage, j'ai déjà planifié ta mort..."

Ceci dit, il lève le bras gauche, et trois autres Trolls se lèvent des fourets et me mettent en joue avec leurs arcs.
-"J'ai juste à baisser le bras, et tu retournes sous terre..."
-"J'ai juste un coup à mettre dans chacunes de vos gorges et vous pourrirez sur le sol, dévorés par les mouches, les vers, les larves, et autres charognards..."
-"Meurs!"

Il baisse le bras.
Je me jette à terre, et sens siffler quatres flêches à cinquantes centimètres au dessus de ma tête.
Je me rue sur le Troll bavard.
Il n'a pas le temps de réagir qu'il est déjà à terre, se recroquevillant autour de ma lame ensanglantée.
Je n'arrive pas à la retirer de sa gorge.
J'aime pas les Trolls.

Tant pis, pas le temps de s'attarder, je change mon épée de main, prends un couteau dans ma main gauche, et le lance sur un des Trolls apparus durant la confrontation.
Joli tir, dans la poitrine.
Il ne devrait pas tarder à étouffer.
Les deux trolls collés à moi ont sortis leurs haches.
Trop tard pour esquiver, je dois parer les coups.
Je bloque l'attaque de droite avec mon épée, mais me prends un coup de hache dans le flanc.
Je riposte d'un coup de pied dans le torse de mon attaquant dont l'attaque fut parée, et profitant de son déséquilibre, lui transperce l'abdomen de ma lame.
De donne en même temps un coup coude dans la machoire du second assaillant, qui souhaitait me prendre dans le dos.
Je me retourne, et lui tranche les deux jambes dans le même mouvement.

-"Je te finirais après, chien!"
Je lui crâche dessus et courre sur les deux autres trolls qui tentent de soigner leur compagnon blessé au torse.
Je saute vers eux, et plante mon épée dans la tête du mourant.

-"Et de trois."
Les deux Trolls reculent, et sortent une dague chacuns.

-"Fallait apprendre à viser, avec vos arcs, bande de crétins."
Dans un mouvement circulaire, j'ouvre le ventre du plus proche, mais la lame se plante dans le flanc du second, mais reste bloquée entre deux de ses côtes.

-"Mais vous faites exprès?!"
je saisis ma lame à deux mains, place mon pied sur son estomac, et la tire violemment.
Le Troll titube, et tombe en arrière, tandis que l'autre tente de stopper son hémoragie en pressant sa cape sur sa plaie.

-"Nan nan, j'ai dis que tu dois crever, alors, tu creves!"
Et je lui plante mon épée directement dans le visage.
Je me rapproche du Troll au flanc tailladé, et l'achève d'un coup dans la nuque.

Enfin, j'arrive à côté du nouvel infirme, et m'accroupi à coté de lui.

-"Maintenant, on peut parler tranquille... Avez-vous attaqué la Foret d'Elwynn?!"
-" En quoi..kof.kof... cela interresse-t-il un mort vivant de la Horde, que des trolls attaquent l'alliance?"
-"AVEZ-VOUS ATTAQUE CETTE FORET?"
-"Oui, et alors?"
-"Où est l'humaine que vous avez emmenés?"
-"Pourquoi je te le dirais?"
-"J'abregerais tes souffrances, et si tu ne me dis rien, je fais couler un poison sur ta plaie, qui ralentira ta mort, mais qui la rendra attrocement douloureuse et sans aucun espoir de recevoir des soins..."
-"J'aimerais bien kof..kof.. voir ça."

Je sors une fiole contenant une sorte de gelée liquide et visqueuse violette.
-"Tu le vois maintenant... DIS-MOI OÙ EST-ELLE!!
-"Ok ok... mais ne soit pas déçu... Elle est toujours vivante, quand je dis vivante, c'est avec toute sa chair et tout, pas dans ton état quoi... "
-"Abreges..."
-"Soit pas pressé, t'as toute ta vie devant toi .. enfin, façon de parler..."
-"Depeches..."
-"Elle est retenue par nos chefs pour l'échanger contre des prisonniers Trolls retenus à Hurlevent, vu comment elle s'est battue, elle a une valeur guerriere sûre, et elle doit donc valoir au moins trois de nos guerriers..."
-"Mais où est-elle?"
-"Ahaha, préfère mourir que le dire..."
-"Tu as la peau orangée d'une tribue de l'est de la vallée, je ne mettrais pas longtemps à retrouver tes semblables, c'est toi qui choisis, tu me fais économiser quelques précieuses heures, et tu meurs vite, ou tu me les fais perdre, et tu meurs en quelques jours..."
-"Euh.."
-"Dépeches-toi..."
-"D'accords, je te le dis... mais dis pas que c'est moi, je me ferais tu... euh, de toute façon, je suis mort... donc, bon, kofkof... elle est dans une petite cache en pierres taillées, au nord de notre campement, à l'est du camp Grom'Gol, tu reconnaitras facilement, y'a deux gros tas d'ossements devant, et notre chef, que tu n'auras aucune chance de vaincre, à sa hutte juste à côté, autant te dire que ça va etre chaud pour toi..."
-"J'ai pour principe de ne me faire repéré que lorsque je le souhaite... maintenant, creve!"

Après ces belles paroles, je l'acheve d'un coup d'épée dans le coeur, m'approche de son chef d'escouade, récupère ma dague, puis prends la route du sud-est...
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Elinda

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MessageSujet: Re: Eldoran, Assassin dans l'âme...   Eldoran, Assassin dans l'âme... Icon_minitimeVen 20 Juin - 22:25

Je me remet en route.
Je marche...
J'imagine ma petite-fille prisonniere des Trolls...
Je cours...
Je pense à ma fille tuée par eux...
Je sors mes lames...
Je vois son corps sans vie dans ma tête...
Je cours plus vite...
-"Là! Les voilà..."

Je saute sur le premier Troll à portée, le décapite d'un seul geste.
Je lance ma dague sur un second que je vois... Touché à la gorge.
Je cours vers lui, et, en une fraction de seconde, je récupere ma lame avant que le corps ne tombe en arrière .
Je me pose pour reprendre ma garde et analyser la tribu.
Je suis seul, au milieu d'une vingtaine de Trolls surpris, mais non moins dangereux.
J'ai peut-être sauté dans le tas sans réfléchir, ça va être chaud...
Tant pis, plus le choix.
Je saute en arrière et tranche verticalement en deux un lâche qui tentait de me prendre à revers.

Je me prépare à en tuer d'autres, lorsque je vois qu'ils reculent tous pour former un grand cercle à environ cinq metre de rayon autours de moi.

-"Et, les peaux couleur carotte? rendez-moi l'humaine et je vous laisse la vie sauve..."
-"Non mais je rêve! Tu me déranges pendant l'heure de la soupe, toi qui n'as rien sur la peau, et encore, si on considere que tu en ais... Et tu nous ordonnes de te servir ton repas? Tu vas mourir, sac d'os..."

Le seul Troll ayant ouvert la bouche semble être le chef de la tribu, il a une armure dix fois plus imposante que les autres, est assis sur une grosse chaise faite d'ossements, et trois Trolls font des mimiques derriere lui comme pour le soutenir et l'approuver... S'ils savaient à quel point ils ont l'air bête...

-"Hahahaha! Tu me fais rire toi! Tu crois vraiment que je viendrais defier toute ta tribu si je pensais avoir la moindre chance de perdre? Et surtout pour une humaine..."

Intérieurement, je sais bien que je n'ai aucune chance d'en rechapper s'ils m'attaquent intelligeament... Je dois utiliser ruser si je veux revoir ma descendance.

Je reprends donc, avec un plan en tête.
-"Je suis envoyé par la Horde pour récuperer cette humaine qui possede de grands pouvoirs, mais jamais je ne vous payerais pour l'obtenir, alors, soit vous me laissez la prendre gentillement, soit je reviens dans moins de douzes heures avec une armée pour la reprendre de force, et aucun de vous ne survivra..."

Malgrès mes menaces, que je trouve assez intimidantes, voyant les regards que les Trolls s'échangent, leur chef me répond:
-"Veux-tu que je te montre comment nous renvoyons les émissaires porteurs de mauvaises nouvelles pour notre peuple?"
Un sourire sarcastique se dessine sur le visage balafré du dirigeant.

-"Mouais... vais encore devoir me salir les mains..."

Elinda, tu m'acheteras des nouveaux gants à ton retour au comté...

Je me remets en garde, et je fixe le chef dans les yeux, comme j'aime le faire en général avec mes victimes, pour qu'ils se souviennent de moi après leur Trépas.

-"Ahh, un ptit squelette qui n'a pas froid aux yeux... Cela ne t'effraye pas de devoir te battre contre toute ma patrie?"
-"Euh.. Nan, tu crois vraiment que la Horde ne s'attendait pas à une réponse aussi bornée que celle là? C'est pour celà que ce fut moi qui fut désigné... j'ai ordre de t'éliminer, avec ta "patrie"."

Je sens la rage monter en lui, il est à deux doigts de craquer...
-"Bon, on commence? je vous laisse l'avantage de m'attaquer les premiers..."

Personne ne bouge.
J'ai l'impression que mon plan fonctionne, ils s'attendent à voir pleuvoir des nuées de flèches si ils me touchent...

-"Je me peux tolerer cet affront, je vais te massacrer sans l'aide d'aucuns de mes soldats, si tu me bats, nous te rendrons l'Humaine, si je gagne, tu nous serviras de cure dents... "

-"D'accord, laisse moi prévenir mes troupes pendant que tu te prépares et que tu ramènes l'Humaine ici."

Un répond par un grognement roque.

Cela fait une heure que je suis partis, je retourne auprès des trolls pour vaincre ce chef sanguinaire.

-"Salut, futurs vaincus" dis-je peuple Troll. "Où est la mise? "

Toujours aucunes réponses.

-"Mouais, vraiment pas causants vous... tant pis, j'espere que votre chef sais autant se battre que vous vous taire, cela fait longtemps que je n'ai pas fais de duels risqués."

-"Ne t'en fais pas pour ça!"
-"Ah, te voila enfin, tas d'graisse... " viens un peu t'empaller sur mon épée fraichement aiguisée, ta patrouille de tout à l'heure l'avait émoussée..."
-"Tu payeras pour cet affront, bâtard!"
-"Où est la récompense?"
-"Là!"

Je me retourne et vois Elinda, le visage cireux, visiblement droguée et affaiblie, j'ai pitié d'elle et je sens de la rage monter en moi.

Je regarde le chef et crâche à ses pieds
Il me courre dessus.
Je roule sur le côté pour éviter la charge.
-"Trop lent..."
-"Bat-toi, ou meurt!"
-"Je préfère la premiere option, la seconde, je l'ai déjà testée une fois, mais pas le droit de réessayer..."
-"Tu m'énerves!"

Il me lance sa lourde hache.
Surpris, je me la prends en pleine poitrine.
La lame enfonce mon sternum et casse quelques côtes.
-"Enfoiré... Tu vas crever..."
J'avance lentement vers lui, en titubant...
Je lutte pour ne pas tomber ou lacher mon épée.
Je dois le vaincre.
Arg... je me sens faible...
Je dois le vaincre...
Elinda...Nebula... Pour vous je le dois...

Il rigole.
-"Alors, c'est ça, qui devait vaincre mon armée? c'est pitoyable..."

Je continue d'avancer, sous les rires des Trolls et les moqueries de mon adversaire...
Le rire et la plaisanterie, c'es ce qui le perdra...
Lorsque l'on ris, de l'air s'insuffle rapidement jusqu'aux poumons, cela fait s'extirer la cage thoracique.
Les yeux s'humidifient durant le rire, et les cordes vocales s'agitent.
C'est avec cela que je dois agir.
Je dois juste le faire saigner du nez pour qu'il s'étouffe dans son sang... bien sûr, en quantitée suffisante, le sang sera mortel.
Je dois réussir à toucher l'oeil avec ma dague, et simultanément lui écraser le groin de mes métacarpes.
Je rassemble toutes mes forces disponibles...

Si je n'y arrive pas, je finirais en cure dents à Troll.
Je pense une derniere fois à ma fille, je regarde Elinda, et je courre.
Je courre, j'ai mal...
Comment puis-je avoir esperer une seule seconde y arriver, mon corps va me lacher...
J'ai mal... mais je ne suis plus qu'à deux metres...
Je saute...
Le Troll rouvre les yeux.
Trop tard pour lui, je vais réussir...
Ma dague rentre dans son orbite.
Mon poing s'écrase sur sa figure.
Il hurle.
Il saigne à flot.
Je lâche mes armes et lui aggripe les machoîres.
je pousse la mâchoire supérieur et appuis au plus fort de mes forces sur sa mâchoire inférieur.
Il dois avaler son sang.
Oups, j'ai tiré trop fort.

Sa mâchoire pends lamentablement.
Il étouffe.
Il tombe.
J'arrache la hache que j'ai encore dans le torse.
Je le prends à deux mains.
Je la rabats sur son crâne.
Le sang éclabousse mes jambes, mon torse, et mon visage.

Les Trolls les plus proches en reçoivent également.
Ils prennent peur.
Ils fuient.
J'avance vers Elinda, toujours à bout de forces.
Je lui caresse le visage et mes doigts freles et tremblants.
Je m'effondre à terre.
Tout est noir.
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Elinda

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MessageSujet: Re: Eldoran, Assassin dans l'âme...   Eldoran, Assassin dans l'âme... Icon_minitimeVen 20 Juin - 22:26

-"Papa? est-ce que le monsieur tout moche il va se réveiller?"
-"Chut Eleana, je crois qu'il a bougé les paupieres..."

Tout est blanc...
Ah non, je commence à distinguer des formes ...
Tout est flou...

-"Mr Eldoran?"

Je commence à me reperer...
J'arrive à identifier les voix...

-"Eumh, Papi?"

Je me lève.

-"Il est réveillé papa! regarde, il est réveillé!"
-"J'ai vu Eleana, j'ai vu..."

"-Elinda? Où est Elinda?"
-"Elle est ici, elle va bien, ne vous en faites pas..."
-"Mais, comment me suis-je retrouvé ici? Je me suis évanoui dans le camp Troll, et Elinda me parraissait trop faible pour bouger."
-"Je croyais que toi, tu remarquerais que cette faiblesse était fictive..."

Je n'avais pas vu ma petite fille entrer dans la pièce.

-"Tu feintais la faiblesse? mais eux n'ont rien remarqués?"
-"Papi, ce sont des Trolls... Et ils ne m'ont rien donné à manger depuis hier, pas dure de feindre cette faiblesse... seulement, même des insectes, c'est nourrissant, et dans la hutte, y'en avait plein..."
-"Merci de m'avoir rammener avec toi, chère petite."
-"Tu m'as sauvée, et tu croyais peut-etre que j'allais t'abandonner là-bas? "
-"Je fais parti de la Horde, et toi de l'Alliance... tu peut-etre considérée comme une traître..."
-"Toi aussi, n'empeche que tu l'as fait..."
-"Je n'ai de comptes à rendre qu'à moi-même, moi, Humaine!"
-"Prends pas ton ton hautain... je t'ai sauvé parceque tu es mon grand pere, que tu m'as sauvé la vie, et ... voila quoi..."

Elëdor intervient soudain dans la conversation:

-"En fait, Eldoran..."
-"Tient? y'a plus le Monsieur devant mon nom..."
-"euh..."
-"Pas grave, continues..."
-"oui bon donc, je disais, Vous comptiez ne pas revenir avant d'avoir entrainer Elinda aux arts ancestraux de l'assassinat vous même non?"
-"En effet, et je pars l'entrainer sur le champs, Fais tes adieux à ton mari et à ta fille, tu les reveras pas avant un bon bout d'temps..."
-"Elëdor je vais te tuer... pourquoi tu lui as dis ça? je viens juste de revenir je dois déjà partir!"
-"Tu me manqueras à moi aussi, mais cela te sauveras, j'en suis sûr, et tu ne te laisseras plus prendre par un coup dans le dos... J'ai confiance en toi ma chérie, et je prendrais soins d'Eleana."
-"Je t'aime mon amour."
-"Nianana, bon, on y va?"
-"Adieu ma puce, maman repassera bientot, mais va falloir que tu sois sage et que tu surveilles ton papa d'accord?"
-"On y va?"
-"Reviens vite maman, papa est gentil, mais tu fais mieux à manger."
-"Promis mon coeur!"

Je regarde ces adieux avec presque de la peine de ne plus pouvoir les faire avec ma famille directe, faute à la mort de celle-ci...

Au bout de dix minutes, Elinda n'ayant toujours pas finis d'embrasser Elëdor et Eleana, je l'attrape par le bras et l'emmene à l'écurie, où je revole un cheval, et où Elinda prend le siens.
Nous partons vers le Nord, pour les montagnes au sud des maleterres, et à l'est des collines de Hautebrande, Les Hinterlands.
Nous allons encore avoir des Trolls au menu pour quelques temps, mais je dois m'occuper de quelques affaires avec le village de Vilebranches et pendant ce temps, je vais laisser ma petite fille aux mains des Nains de ces montagnes, pour qu'elle acquiert un peu d'expérience au combat à la masse, et gagne en robustesse et en endurance...

Cependant, aux vues de nos quelques combats durant notre voyage, je sais qu'elle va devoir acquérir encore pas mal d'expérience avant de pouvoir prétendre se battre aux côtés des meilleurs soldats de l'Alliance, et de m'affronter un jour...
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MessageSujet: Re: Eldoran, Assassin dans l'âme...   Eldoran, Assassin dans l'âme... Icon_minitimeVen 20 Juin - 22:27

-"Bonne nuit ma puce!"
-"Bonne nuit papa."
-"Allez, ferme les yeux et fais de beaux rêves mon amour."
-"Papa?"
-"Oui mon ange?"
-"Maman rentre quand?"

***

"Maman rentre quand?..."
Elëdor a du entendre cette question sortir de la bouche de sa fille une treintaine de fois depuis le départ de sa mère.
En fait, elle la lui posait tous les soirs...
Cela faisait un mois qu'Elinda était partie s'entrainer avec son grand-pere, un mois qu'Elëdor n'avait pas vu sa femme, un mois qu'Eleana n'avait pas vu sa mère...
Cependant, la petite-fille n'allait plus voir non plus son père à son réveil ce matin là...

Après l'avoir couchée, Elëdor sortit pour aller nourir les chevaux, comme à son habitude.
Mais cette fois, il vit deux grands yeux jaunes luirent dans la nuit.
Il sursauta, et attrapa une fourche à côté de l'enclos.
Il commença à avancer dans le noir vers ces yeux, son bras gauche tenant sa lenterne tendu devant lui.
Alors qu'il n'était plus qu'à une dizaine de mètres, une autre paire d'yeux, rouges ceux-ci, s'ouvrirent à un mètre au dessus des premiers.
Elëdor sursauta à nouveau, et, au même moment, un hénnissement s'entendit dans la nuit, accompagné de bruits de sabots qui se lèvent et qui s'écrasent à nouveau au sol, suivit d'un long râle roque.

La créature aux yeux rouges descendit de ce que reconnut Elëdor comme un cheval aux courbes cadavériques, et s'approcha de lui.
Elëdor tremblait de tous ses membres.
La créature sortit de l'ombre peu à peu, une main sur la poignée de son épée encore rangée au foureau, l'autre se balançant aux côtés de sa cuisse.
Elëdor recula, àla vue de la main lacérée de l'arrivant, il ne souhaitait surtout pas voir son visage.
Voyant que son hôte tentait de s'esquiver, le squelette pressa le pas.
Elëdor se retourna et commença à courir pour aller proteger sa fille, ou tout du moins la cacher.
Il regarda par dessus son épaule, et vit le cadavre disparaitre.
Il continua à courir, il n'était plus qu'à trois mètres de l'étable.
Au moment de passer devant, le mort sortit du box du cheval d'Elëdor.
Son coeur à du s'arreter de battre tellement il vira vite au blanc.
il lacha sa lenterne et la fourche.
Un souffle glacial l'enveloppa, il ne se sentait plus capable ni de bouger, ni de se battre.

Un voix grave, rôque et aussi glaciale que le souffle se fit entendre dans la vours de la fermette.
-"Petit homme, tu n'as rien à craindre pour ta fillette. Même si elle devra apprendre à vivre en orphelinat, elle vivra... Tu n'as pas à savoir le pourquoi et le comment de ma venue pour l'instant, tout est planifié depuis des mois et pour encore quelques temps, ton futur maître tient toutes les ficelles. Tu dois me suivre et avoir une confiance absolue et aveugle en moi.
Tu es effrayé, c'est normal, tu es encore humain. Je vais t'effacer ce défaut et faire de toi un soldat sans peurs. Contrairement à ta femme, tu ne te battras pas pour tuer, mais pour sauver des vies. Ta bonté et ta volonté ont aussi étées admirées de l'autre côté. Tu vas rejoindre nos rangs, tu es désigné pour être un de nos "collaborateurs" pour tester l'efficacité de notre nouvelle arme. Je t'assures que tu ne sentiras rien, mais tu en seras tranformé à jamais. Le bon côté, c'est que tu seras immortel, le mauvais, c'est que tu risques de te faire pas mal d'ennemis. Mais tu n'as pas le choix, tu acceptes gentillement où j'use de la force, à toi de "choisir".

Elëdor fut stupéfait par cette annonce....
Il avait du mal à y voir clair, eleana à l'orphelinat, tout est planifié, tire les ficelles, devenir soldat, contraire d'Elinda, sauver des vies, collaborateur, transformé à jamais, et immortel...
Il se risqua en ouvrant la bouche:
-"Je... j'accepte... mais puis-je dire adieu à ma fille?"

Dire qu'il eut une réponse négative serait un euphémisme:
-"Les autoritées d'Hurlevent viennent d'être annoncées de ta mort, ils commencent les recherches du corps du défunt. Elinda n'étant pas dans la région, ta fille va partir en foyer d'acceuil, ou en orphelinat dans les heures suivants l'Aube, cela répond-t-il à ta question?"

Une larme coula sur le joue d'Elëdor.
Sa petite fille chérie, qu'il adorait, il ne la reverrait plus, plus jamais...
-"Ma fille, sache que je t'aime, je t'aimerais toujours, tu vas me manquer affreusement ma puce... "
-"Elle ne t'entend pas..." annonça sachement le messager d'un ton exaspéré par les sentiments du père.
"Allez, il est temps, je t'ai apporté ta nouvelle monture, et elle est prête..."
Il désigna un cheval squeletique, orné de boucliers sombres à pointes.
Ils montèrent sur leurs chevaux respectifs, et Elëdor suiva à contrecoeur le squelette, en partance pour le nord...

[...]
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MessageSujet: Re: Eldoran, Assassin dans l'âme...   Eldoran, Assassin dans l'âme... Icon_minitimeVen 20 Juin - 22:29

[...]

-"Où allons-nous?" demanda Elëdor.
-"Tu le sauras bien assez tot..." répondit son guide.
-"Pourquoi ne voulez vous répondre à aucunes de mes questions? j'ai accepté de vous suivre sans opposer de résistances, sans revoir ma fille, sans prévenir personne, cela fait au moins quatres heures que nous chevauchons dans la nuit, je suis fatigué, j'ai faim,je ne connais meme pas votre nom et je n'ai pas vu votre visage!"

Pour toute réponse, le squelette poussa un soupir d'exaspération.
Ils continuèrent cette sinistre chevauchée durant encore environ septs heures avec quelques pauses de temps à autre pour qu'Elëdor puisse se dégourdir les jambes.

À l'aube, ils étaient arrivés aux portes des collines de Hautebrande.

-"Nous allons prendre nos instructions à un certain Apothicaire reconnu aux Moulins de Tarren, et je suis sûr qu'il sera ravit de faire ta connaissance, humain..."
-"Super, un village de morts ... ça doit etre d'un ennuis.... et il doit pas y avoir beaucoup d'animations..."

Il entrèrent dans le village une vingtaine de minutes plus tard.
-"Pourquoi tout le monde me regarde comme ça?" demanda Elëdor, mal à l'aise.
-"T'as de ces questions toi... Regarde un peu ta tête..."
-"Qu'es-ce qu'elle a me tête?"
-"Elle a rien, justement... pas une cicatrice, pas un lambeaux de chair qui pendouille... T'es pas dans une ville de vivants je te rappelle... et ici, des humains... quand il y en a ils sont plus froids que toi..." répondit le mort en esquissant un sourir sarcastique.

Elëdor se sentit palir, et se tassa un peu plus sur son cheval.
Puis, le cavalier sans chair lui montra une cabane en bordure du village, et lui indiqua qu'il s'agissait du repaire de l'Apothicaire.
Ils descendirent de cheval.

-"Va, toque à la porte, moi, j'ai finis mon boulot, tu commences le tiens... Je retourne auprès de mes maîtres... bonne chance pour la suite..."
-"Euh... adieu alors..."

Le guide commença à s'éloigner, mais, à une dizaine de mètres, il se retourna et dit:
-"Mido."

Elëdor le regarda, incrédule, et ne comprenant pas ce mot.
-"Mido?"
-"C'est mon nom..."

Elëdor le fixa, mais Mido disparut dans la brûme matinale.
Il se reconcentra alors sur la porte qui se dressait devant lui, pris son courage à deux mains, et toqua.

Une voix glaciale s'éleva et demanda de pousser la porte, et d'entrer.
Dans la cabane composée d'une seule pièce, l'Apothicaire était en train de préparer une sorte de potion étrange d'où s'échappait une aussi étrange fumée.

-"B..bonjour..." dit Elëdor timidement.
-"Il n'y aura bientot plus de "bon" jours en Azeroth mon cher Elëdor..." annonça naturellement le propriétaire de la cabane.
-"Ah... euh... " begeya Elëdor qui se sentait de plus en plus mal à l'aise.
-"Asseyez vous..." "Dit l'apothicaire en pointant une chaise, j'ai bientot finis cela...

Elëdor s'assit, et regarda autour de lui.
La cabane était remplie de grimoires de potions et mauvais sorts, ce qui renforça l'inquiétude de l'invité.

-"Je présume que ton guide ne t'as rien dit?"
-"Euh, bien, je suppose que ..."
-"Question bête, un Réprouvé est plus intelligent qu'un humain de toute façon, et tu aurais essayé de t'enfuir."

Elëdor palit.
L'Apothicaire posa une fiole orangeâtre sur la table et dit:

-"Bois ça."
-"Euh..."
-"Tu as besoin d'un biberon?"
-"Qu'es-ce que c'est?"
-"Du jus d'orange."
-"Vous me prenez pour un imbécile?"
-"Tu es Humain, pas besoin de te prendre pour autre chose, bois!"

Elëdor avait décidé de ne pas boire, et il tenterait de s'y tenir.

-"Toujours les mêmes... d'accord, tu as gagné, je vais te dire ce que c'est, et les conséquences que cela aura sur toi, en échange, toi, tu acceptes de le boire après."
-"D'accord." mentit Elëdor.

-"Cette potion, commença le Réprouvé, est un échantillon de notre nouvelle arme, la Peste Nouvelle. Tout Humain qui en sera mis en contact sera muté en mivivant, mi mort. Il y gagnera la vie éternelle, la reconnaissance de pouvoir participer avec les Réprouvés au combat contre le Fléau de Ner'Zhul, et toute notion de la peur et de l'angoisse. Comme je l'ai dis, ceci est un échantillon, le produit de cette fiole n'est pas encore contagieux, c'est le seul paramètre que nous devons encore étudier, tu n'en subiras donc les conséquences que si tu acceptes de le boire... Mais quand je dis accepte..."

Elëdor n'avait qu'un souhait, partir en courant, mais où irait-il, en territoire de mort-vivants? Il était condamné à boire cette potion...

-"Bien, j'accepte... "
-"Sage décision..."

Elëdor prit la fiole, la regarda longuement, il voyait l'excitation dans les yeux de l'Apothicaire.
La même excitation qu'il avait déjà vu dans les yeux de sa fille quand elle allait recevoir un cadeau.
Cette pensée pour sa fille le fit à nouveau verser une larme.

Il débouchonna la fiole.
L'odeur qui s'en dégagé était atroce.
Elëdor penchait pour un mélange entre une odeur de rat, de chauve souris, de vieux oeufs, et de chairs en putrafaction.
Il se boucha le nez, mena la fiole au niveau de ses lèves, compta jusqu'à trois, et bu la fiole d'un trait, en espérant que tout cela se termine vite.

Il hurla.
Le liquide brulait ses entrailles.
Il voulait mourir.
Il hurlait.
De gros furoncles se formèrent sur sa peau, pour eclater ensuite.
Il hurla
Il commença à etoufer.
Il avait besoin d'air.
Il prit le flacon vide, tenta de le briser sur le bord de la table.
Il n'y arriva pas, il perdait sa force au fil des secondes.
Il suffoqua.
Sa peau continuait de partir en causants d'horribles souffrances au père de famille.
Il tomba par terre.
Se roula au sol.
Et s'évanouit.



L'Apothicaire, qui avait regardé la scène avec un petit sourire du coin des lèvres, se leva, et contempla Elëdor de haut, puis constata:
-"Il est pret."

[...]
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MessageSujet: Re: Eldoran, Assassin dans l'âme...   Eldoran, Assassin dans l'âme... Icon_minitimeVen 20 Juin - 22:31

[...]

-"Debout!" Ordonna l'Apothicaire.

Elëdor était toujours allongé par terre.
Cela faisait une dizaine de minutes qu'il avait avalé la mixture.

-"Je t'ordonne de te lever!"

Elëdor ouvrit les yeux.
Il voyait flou.
Il exerçat ses yeux et faisant papilloner ses paupières.
Quand il commençat à revoir à peu près précisément ce qui l'entourait, il fit passer ses mains dans spn champ de vision.
Il crut avoir prit l'apparence du grand père d'Elinda.
Ses mains étaient dépourvues de peaux.
Ses phalanges et métacarpes étaient à l'air libre.
Il se releva d'un bond et s'examina.
Ses vêtements étaient déchirés.
Des lambeaux de chairs pendaient de tout côtés.

-"Qui suis-je? Que suis-je devenu? Qu'avais vous fait de moi?" Hurla-t-il à l'Apothicaire, qui avait toujours son sourir aux lèvres.
-"Tu es Elëdor, tu es devenu un Réprouvé, nous avons fait de toi une arme utile à notre cause." Répondit calmement celui-ci.
-"Alors c'est celà votre "transformation" et votre "immortalité"? Mais Mido m'avait dit que je ne souffrirais pas!"
-"Mido t'a dit ce que nous voulions qu'il te dise. Cet ancien Capitaine de Lordearon n'est qu'un pion à la solde de la Rebellion. Tu joueras un rôle plus important que lui, ne t'en fait pas."
-"Jouer un rôle? vous croyez peut-etre que je souhaite vous aider? Je pars retrouver ma fille de ce pas!"

Elëdor s'éloigna, ouvrit la porte de la cabane, commença à s'avancer vers son cheval, mais l'Apothicaire se mit sur le pas de la porte et dit calmement:
-"Tu n'as pas le choix, imbécile."

Deux Necrotraqueurs sortirent d'une maisonette à côté de l'écurie, donnèrent chacun un coup de poing dans l'abdomen d'Elëdor, qui tomba par terre.
Ils le ramassèrent et le jetèrent aux pieds de l'Apothicaire.

-"Tu dois rester ici. De toute façon, dans ton etat, tu crois vraiment que ta fillette de quatre ans va te sauter dans les bras en criant : Papa! ... Réfléchis un peu... Premier echec de notre peste, elle n'efface pas tous les sentiments, va encore falloir le faire à la bonne vieille méthode... "

À peine avait-il dit cela, qu'un des nécrotraqueurs arriva, se plaça derriere Elëdor, et le second passa devant la cabane en chevauchant un destrier d'un noir de jais, certainement mort lui aussi, à en juger par l'état de ses yeux.

-"Je dois m'absenter quelques heures, le temps d'aller quérir ton maître, qui t'apprendras les secrets de la guérison. Tu seras d'une aide fort précieuse sur les champs de bataille après ton entrainement. Le cavalier que tu viens de voir passer est en route pour la Fossoyeuse, notre capitale, il est partis pour aller chercher le matériel qui va te remettre les sentiments à la place qu'est la leur. Tu ne bouge pas d'ici, le garde derriere toi a reçu la consigne de te massacrer si tu tentes de t'enfuir."

Elëdor se retourna et fixa le nécrotraqueur dans les yeux.
Celui-ci ne cilla pas une seule fois, son regard était jaune, froid, on pouvait y lire la haine passée, un regard d'assassin usé par ses nombreux faits honnorables ou non.

-"Cela ne sert à rien de le déier du regard, Elëdor. Seuls ceux qui ressentent la peur baissent leurs yeux quand ils ne supporte plus l'intensité du regard de l'adversaire. Bientôt, tu pourras soutenir n'importe quel regard. Les seuls que tu devras feindre de craindre seront tes maîtres, car ils inspirent le respect pour tout Réprouvé! Mais ton mentor t'expliqueras tout cela en détail durant ton entrainement."

Elëdor baissa les yeux, et le nécrotraqueur eu un petit rire à peine audible.
Il se sentit honteux.

-"Allez, je m'en vais, à bientot, future Arme."

[...]
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MessageSujet: Re: Eldoran, Assassin dans l'âme...   Eldoran, Assassin dans l'âme... Icon_minitimeVen 20 Juin - 22:31

[...]

Elëdor resta une bonne dizaine de minute debout, à l'entrée de la cabane de l'Apothicaire.
D'ennuis, il finit par entrer en alla s'assoir sur une chaise.
Le nécrotraqueur le suivit, et se posta juste derriere sa chaise, comme au garde à vous.

-"T'as pas envie d'aller me chercher à boire?" demanda Elëdor à son gardien par exaspération de se voir ainsi surveillé.
-"Aucun être des environs n'as encore du sang qui coule en ses veines." Répondit naturellement le garde.
-"Euh, je parlais d'une biere ou même d'un verre d'eau..."
-"Des bières, je me souviens en avoir goûter un jour, après avoir saigné une troupe de nains ivres... Mais de l'eau, comment peut-on en boire? Cela n'a pas de gout!"
-"Euh.. laisse tomber."

Elëdor esseya de se souvenir de la figure de sa femme pour se remonter le moral, mais lorsqu'il pensait à elle, son coeur ne le faisait que plus souffrir. Il savait pertinemment que jamais il ne pourrait la serrer dans ses bras, que jamais il ne pourrait l'embrasser, et il repensa aussi à sa fille, Eleana, qui devait maintenant être en train d'integrer l'Orphelinat d'Hurlevent.
Il se sentit mal.

-"Puis-je sortir prendre l'air?" demanda-t-il au garde.
-"Tu tentes quoi que se soit pour t'enfuir, et je te brise les jambes..."
-"Bah, ça a le mérite d'être clair" conclu Elëdor avec une pointe d'humour.

Il sortit, suivit du nécrotraqueur.
il huma l'air.
Le moulin de tarren, village de morts, aux habitants aussi pourris et moisis que le bois dans lequel sont faites les maisons, était, comme tous les matins, baigné dans une brûme à l'odeur d'eau croupie, d'eau stagnante.
Elëdor cracha par terre.

-"Mais vous faites tout dans l'écoeurant vous! Vos physiques sont immondes, vos villes sentent la transpiration, la ...mort... vos plantes sont fanées, vos animaux sont morts, vous buvez juste du sang, j'imagine même pas vos repas, et je veux surtout pas imaginer! Et de plus, vous êtes méchants, cruels... Je regrette d'avoir suivit Mido... J'aurais dû partir avec Eldoran et Elinda en emmenant Eleana pour aller vivre dans les Hinterlands, je suis sûr que les Trolls du village de vilebranche ont plus le sens de l'hospitalité que vous!"
-"T'as finis de te plaindre?"
-"Euh..."
-"Ok."

Elëdor se prit un violent coup dans l'estomac.

-"Tu crois que nous avons choisit cette voix?

Le nécrotraqueur remis un coup de poing et Elëdor tomba par terre.

-"Tu crois que c'est de notre propre volontée que nous vivons dans les endroits dont personne ne veut?"

Il donna un violent coup de pied au nouveau mort à terre.

-"Tu crois que nous sommes violent, brutaux, cruels par plaisir?"

Encore un coup dans le ventre.

-"Si nous sommes comme ça, c'est à cause des humains dégénérés comme toi et du Fléau!"

Nouveau geste brutal.

-"La prochaine fois que tu critiques notre ordre, je te massacre!"

Il donna un dernier coup de pied dans la figure d'Elëdor.
Il attrapa le col de se dernier, et le leva.

-"Voila ton nouveau maître... ce qui me fait sourir, c'est qu'avec lui, tu vas morfler..."

L'Apothicaire arriva avec derriere lui un Réprouvé à l'allure assez particuliere.

-"Heureusement qu'on a réussi à dompter les chauves souries, Hein Faranel?!" Lança le nouvel arrivant d'un ton joyeux.
-"Mouais, j'aurais pas été te chercher chez les vilebranches si j'avais du y aller à cheval."
-"Alors c'est lui, mon nouvel élève?"
-"Ouèp. Et il est pas encore au point, il a encore ses sentiments, mais j'ai envoyé un nécrotraqueur chercher le matériel requis pour leurs extraction."
-"Ne t'inquiete pas pour ça, je vais m'en charger..."
-"Si tu veux, bon, je te laisse, je dois aller faire quelques modifications sur cette foutue peste..."

L'Apothicaire retourna dans son cabanon, et le nécrotraqueur fit un rapport au futur maitre d'Elëdor.
-"Seigneur, le nouveau est faible, et vraiment impolie, il ne tient pas en place et renie notre ordre."
-"Entendu, je vais lui en faire baver, et il viendra bientot massacrer des humains juste par plaisir. Vous pouvez retourner à vos occupations soldat."
-"Bien Mon seigneur."

Une fois le nécrotraqueur partie, le squelette s'approcha d'Elëdor.
Celui-ci recula d'un pas.

-"Je vais pas te manger tout de suite..."
-"C'est que... j'ai une étrange impression en vous regardant..."
-"Ah, et quel genre d'impression?"
-"Et bien.. je... j'ai l'impression de connaitre votre voix... et votre démarche ne m'est pas inconnue..."
-"Plus perspicace que tu en as l'air, Elëdor..."

Le maître enleva sa capuche, et révéla son visage.

-"Oh mon Dieu! Vous? Eldoran? Je suis tellement content de vous voir!"

Eldoran le regarda profondément, et lui lança:
-"Sache que moi je suis très deçu de te voir dans cet état, et même si tu me connais, tu va en baver..; peut-etre même plus que les autres... Je t'avais fait me promettre de proteger ta fille, et je te retrouve aux moulins de Tarren, mort, et faible."
-"Mais, je n'ai pas choisit!"
-"Tu aurais pu te battre contre Mido pour sauver ta vie et celle de ta fille, aller te mettre à l'abris dans Hurlevent. Tu me fais pitié, tu as accepté juste pour sauver ta vie. "
-"Non! il a menacé de tuer ma fille! ll m'a dit que les Seigneurs Réprouvés tirent les ficelles et que les autorités d'Hurlevent avaient déjà étés informées de ma mort!"
-"Tu es encore plus faible que je pensais, je vais vraiment avoir du boulot... Jamais, il ne faut jamais prendre en compte les paroles de l'ennemis... Et encore, même les paroles de nos compagnions doivent être entendues avec une extrème prudence. Nous ne sommes jamais à l'abris d'un traître!"
-"Tu transpires un peu le pessimisme non?"

Eldoran disparu du champ de vision d'Elëdor.
Ce dernier se demandait ce qui se passait.
Puis, il se prit un violent coup dans le dos, commença à tomber mais avant de n'avoir touché le sol, Eldoran glissa son bras autour de sa gorge et colla sa dague sous sa carotyde en lui fesant une clé de bras pour l'empecher de se débattre.

-"Sâche, Elëdor, que notre histoire est très fournie en traîtrises en tout genre. Les Réprouvés sont tous des traîtres. Nous avons trahit le Fléau, qui lui-même est dirigé par un Traître, le Prince Arthas. Aucun des Réprouvés n'est digne de confiance. Tu te prendras de nombreux coups dans le dos si tu ne fais pas attention à toi."

Eldoran relâcha son emprise.
Elëdor se releva, se carressa la gorge.

-"Marre d'être à terre moi..." gémit-il.
-"Ne t'inquiete pas, tu va très vite t'habituer..."

Ton entrainement va bientot commencer, mais d'abord, il va falloir enlever tout sentiment de pitié, de peur, d'amour de ton coeur, et nous allons aussi t'aider à revoir tes goûts culinaires...

[...]
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MessageSujet: Re: Eldoran, Assassin dans l'âme...   Eldoran, Assassin dans l'âme... Icon_minitimeVen 20 Juin - 22:32

-"Bon, on va commencer ton entrainement par les bases, faire de toi un méchant petit réprouvé..."
-"Mais, ...je ne veux pas être méchant!"

Elëdor se prit à nouveau un coup dans le ventre.

-"Repette?"
-"D'accord... vous avez gagné..."
-"Comme quoi, celui qui dit que la violence ne résou rien n'a pas tapé asez fort..."
-"Mouais..."
-"Bon, comme je disais, tu vas devenir cruel, vicieux, pervers, odieux, méchant ..."

Elëdor déglutit.

-"Alors, petit nouveau, quel est ton plat préféré?"
-"Euh, j'ai toujours adoré le boeuf que me préparait Elinda..."

Eldoran plaça son poing au milieu de la figure d'Elëdor.

-"Oups, désolé, j'ai vu une mouche, ... tu disais?"
-"Le boeuf."

Nouvelle droite au visage.
-"Vraiment embêtantes ces mouches tu ne trouves pas? Repette..."
-"Euh, les plats d'Elinda."

Même scénario.
-"Je suis ^sur que je finirais par l'avoir cette mouche... Repette!"
-"La viande de boeuf!" Hurla Elëdor, exaspéré.

Eldoran s'approcha d'Elëdor, le regarda droit dans les yeux, ils n'étaient qu'a cinq centimetres l'un de l'autre, et Eldoran mit un puissant coup de boule à Elëdor, qui tomba en arrière.

-"Mais ça va pas la tête?!"
-"En effet, tes bêtises me donne la migraine..."
-"Vous me demandez mon plat préféré, et vous n'écoutez même pas la réponse!"

Elëdor se releva, et recula à environ trois mètres d'Eldoran.

-"D'accord, derniere fois avant les choses sérieuses, que préfères-tu manger?"
-"Les repas d'Elinda!"

Elëdor ne vit plus Eldoran.
Ce dernier passa dans son dos, lui souffla dans l'oreille, et mis un pussant coup de genoux dans le flanc de son apprenti.
Elëdor s'affala à terre.
Eldoran mis son pied sur son torse.
-"Les petits plats..." commença-t-il à dire à son élève à terre.

Il appuya sur sa jambe.
-"...d'Elinda..."

Plus fort...
-"...tu peux..."

Encore plus fort...
-"...les oublier..."

Les côtes craquèrent sous la pression.
-"... alors trouve autre chose à me dire..."

Il relâcha, et s'accroupis à côté d'Elëdor.
"J'aime bien... les fruits..." suffoqua ce dernier.
-"Mauvaise réponse..."

Eldoran sortit sa dague et la planté dans la cuise d'Elëdor.
-"Vraiment pas au poin cette Peste, tu ne trouves pas?..."

Le sang commença à couler hors de la plaie.
-"Enfoiré, pourquoi t'as fait ça?!"
-"Un point positif, tu me vouvois plus... mais c'est pour te montrer ta couleur préférée, celle du sang..."
-"Hein?!"
-"Lève-toi, feignasse, pour la suite, nous allons à Austrivage, besoin d'un cobbaye..."

Elëdor se leva et suivit Eldoran en boîtant, mais sans protester.
Une petite demi-heure plus tard, ils arrivèrent à l'entrée du village côtier.
-"Suis-moi, j'aperçois une personne adéquat..." dit Eldoran.

Il s'avança silencieusement vers une jeune femme aux cheveux blonds, qui devait frôler la trentaine.
Elle était assise à une cinquantaine de mètres du maitre des griffons du village, et regardait les animaux dormir.
Le mort-vivant expérimenté arriva derriere elle, une ficelle entre les mains, et, comme un éclair, la passa autour de son coup.
Il tira fort, très fort.
La jeune femme passa du teint blanc au rouge puis au bleu en quelques secondes.
Elle sessa de se débattre, et Eldoran relâcha prise.
Elëdor restait tétanisé et horrifié par la scène à laquelle il venait d'assister.
Eldoran l'obligea à approcher du corps, sortit sa dague, et éventra la jeune fille.
Morte étouffée, son coeur batterais encore quelques instans, et le sang gicla du cadavre.
Elëdor en fut aspergé autant qu'Eldoran, mais lui n'en semblait pas ravi, bien au contraire.
-"Cela, petit, c'est ton repas préféré!"
-"C'est dégoutant, comment peut-on faire ça à une jeune fille innocente?!"
-"Tu te demandes si les fourmies que tu écrase sont innocentes?"
-"Euh, bah... non, mais..."
-"C'est la même chose ici... Si tu ne ressens rien lorsque tu tues des fourmies, ou des mouches, c'est que ton niveau de conscience est beaucoup plus élevé que ces créatures. Il en est de même pour moi par rapport aux humains..."
-"Vous êtes un monstre!"
-"Les monstres sont ceux qui m'ont condamné à faire cela... Je ne regrette jamais un meurtre, je ne regrette rien... J'aime le sang et la viande crue, et tu aimes le sang et la viande crue..."
-"Non!"

Eldoran lui mis un violent coup dans l'abdomen.
-"Tu aimes le sang et la viande crue!"
-"...non..."

Eldoran remis un puissant coup dans son estomac.
-"Tu aimes le sang et la viande crue!"
-"Je... n'aime... pas ... ça!"

Un coup de genoux cette fois...
-"Tu aimes le sang et la viande crue!"
-"...Je... non..."

À nouveau, Elëdor se prit un violent coup dans le ventre.
-"Tu aimes le sang et la viande crue!"
-"Oui... j'aime le sang et la viande crue..."
-"Alors, mange!" Dit Eldoran en pointant le corps sanglant du doigt.
-"Oui..."

Elëdor se baissa sur le corps, Eldoran lui donna sa dague.
Il découpa le biceps de l'humaine, le porta devant ses lèvres.
Il hésita...
Eldoran lui souffla au creux de l'oreille:
-"Tu aimes le sang et la viande crue..."
Il ouvrit la bouche, et arracha la peau.
Il mâcha longuement, puis avala.
Son regard changea, il passa de résigné à déterminé.
Il regarda Eldoran, et dit avec satisfaction:
-"J'aime le sang et la viande crue!"
Ceci dit, il prit le bras de la jeune fille, et arracha de ses dents la chair de son avant bras...

[...]
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MessageSujet: Re: Eldoran, Assassin dans l'âme...   Eldoran, Assassin dans l'âme... Icon_minitimeVen 20 Juin - 22:32

[…]
-« Maintenant que ça c’est fait, on va pouvoir commencer… »
-« Je suis impatient. » dit le nouvel Elëdor en s’essuyant une goutte de sang coulant le long de son menton.
-« Tu veux tuer ? »
-« Oui ! »
-« Parfait… Alors je vais changer les quelques plans que j’avais te concernant, je ne vais plus faire de toi un guérisseur, mais un juge… »

Elëdor regarda Eldoran avec un regard interrogateur.
-« À vos ordres, mon Seigneur. »
-« Je vais t’aider à utiliser les arts sacrés des puissantes divinités dentant afin de purifier et repentir tes ennemis, et les ennemis de notre rébellion. »

Elëdor sourit, visiblement ravi d’apprendre à tuer et torturer n’importe quelle personne par quelques prières démoniaques.
-« Je suivrais votre entrainement fidèlement, Monsieur. »
-« Plus coopératif que tout à l’heure toi, va falloir que je dise à Faranehl d’incorporer quelques gouttes de sang humain dans sa Peste. » dit cyniquement Eldoran.
-« Je n’avais pas encore pris conscience du potentiel de ma nouvelle enveloppe charnelle. » répondit son élève.
-« Mouais… Bon, suis-moi, on va changer de paysage, pas assez d’humains qui puissent se défendre ici… et il en faut pour ton entrainement… »
-« Où allons-nous ? »
-« Au Comté du Lac, dans les Carmines, à l’est de la forêt d’Elwynn. Il y a là-bas de nombreux humains, beaucoup de soldats, mais pas l’élite de la nation. C’est juste ce qu’il nous faut. Ah oui j’oubliais, tu as de la famille là-bas… Tes parents y habitent… »
Eldoran voulait voir la réaction d’Elëdor, et il ne fut pas déçu .
-« On part quand ? » dit simplement celui-ci.

Le maitre regarda l’élève avec un sourire extrêmement satisfait.
-« Parfait, nous partons dès que nous aurons rejoint les Moulins, et que nous serons à cheval. »

Environ six heures plus tard, ils arrivèrent à l’entrée des Carmines, puis ils virent la petite ville située sur le bord du Lac Placide.
-« Tu sais ce qu’il te reste à faire ? »
-« J’arrive, je tue tous ceux que je vois, et je reviens… »
-« Et si tu tombes sur tes parents ? »
-« Même chose que pour les autres, pas de favoritisme. »
-« Et si ta fille est chez ses grands-parents ? »
-« Je la ramène auprès de vous vivante, sans lui faire voir l’horreur que je commettrais dans quelques instants. »
-« Pourquoi dois-tu ramener ta fille vivante ? »
-« Car vous avez des plans spéciaux la concernant. »
-« Bien, et où serais-je durant ton massacre ? »
-« Après vous être assurés qu’Eleana n’est pas dans ce village, vous me suivrez discrètement pour surveiller que je tue bien selon vos désirs pervers, et ceux de notre nation. »
-« J’adore ! Ton apprentissage commence très bien ! Tu sais que j’ai aussi entrainé ta femme durant un mois ? Et bien, elle m’a trouvé trop cruel. Elle a décidé de continuer seule. Je lui ai promis que je ne l’en empêcherait pas, par contre je lui ai pas dis que tu prendrais sa place dans notre armée… Et en fait, je ne perds rien au change. Allez, Va ! »
-« Bien, mon Seigneur ! »

Le cheval d’Elëdor rua, puis fonça vers le comté.

Arrivé devant l’entrée du village, il descendit.

Lorsque les deux gardes s’aperçurent qu’un mort-vivant se tenait devant eux, ils lui foncèrent dessus en dégainant leurs armes.

Elëdor commença à bredouiller quelques paroles incompréhensibles, et l’un des deux gardes tomba raide sur le sol.

Son compagnon se stoppa net, le regarda, puis vit le regard sadique de l’assassin.

Il recula.

Elëdor ria, puis avança vers le garde.

Celui-ci fit volte-face, et commença à courir.

Elëdor marmonna à nouveau une prière maudite, et le garde s’affala à terre de la même manière que son collègue.

Le Réprouvé entra dans le village.

Tous les gens le voyant tentaient de fuir, voir un mort vivant quand on pêche, ça surprend !

Mais Elëdor ne se pressait pas.

Il abattait ses ennemis un par un.

Il savait que de toute façon, son maître attendait les fuyards à l’autre sortie de la ville, et il sourit en pensant à la mort mille fois plus douloureuse qui les attendait.

Il entra dans une maison, et vit un vieil homme allongé sur son lit, et son fils, d’une vingtaine d’année, qui l’aidait à s’habiller, l’aube venait tout juste de se lever lorsque les réprouvés arrivèrent aux Carmines.

Elëdor regarda la scène d’entraide familiale, prononça quelques mots, et le jeune homme tomba à terre.

Son père hurla, mais visiblement, il ne pouvait se déplacer tout seul, Elëdor en profita pour assouvir un des fantasmes psychopathes de son maître. Il marcha vers la cheminée de la maisonnette, prit une bûche incandescente avec le tisonnier, et la lança en dessous du lit du vieillard.

De la fumée commença à sortir de sous le lit, puis les draps prirent feu.

Le vieil homme hurlait de douleur, et Elëdor souriait.

La maison prit feu à son tour, et Elëdor sortit.

La maisonnette donnait sur le ponton, et, de cet endroit, Elëdor s’aperçut que l’architecte de la ville avait mal fait son boulot.

Les toits se touchaient tous, et un village de pêcheurs tel que celui-ci est entièrement fait de bois.

Bientôt, toutes les maisons bruleraient.
-« Il faut que je me rappelle où vivaient mes parents… » Se dit Elëdor.

Il se vit, jouant avec un petit chien au bord de l’eau.
Sa mère lui criait : -« Elëdor, ne t’approche pas du bord, papa va encore devoir aller te chercher, et vous faites peur aux poissons ! »
Il se rappela d’où sa mère lui criait cela.

Il avança d’un pas déterminé vers une petite habitation faite de bois, comme le reste du village.

Il entra.

Son père et sa mère se trouvait devant lui.
-« Vous vous prépariez à partir ? »
-« Qui… qui êtes vous ?... »
-« Votre fils. »
-« Comment osez-vous ? Vous entrez dans notre village en tuant et vous souillez la mémoire de notre fils, qui a toujours été prêt à aider les autres ! »
-« Quelle déception, vous ne reconnaissez même pas votre fils chéri quand il vient vous dire bonjour… Enfin, tant pis… »

Il planta ses doigts dans l’estomac dans son père.
Sa mère hurla de peur.
Elëdor enfonça sa main puis son avant bras dans le corps de son père, et marmonna quelques mots pour taire définitivement sa mère.
Il retira son bras, et regarda son père dans les yeux lorsqu’il tomba à terre.
Il lécha le sang sur sa main tout en fixant son père, qui ferma les yeux pour la dernière fois.

En sortant de son ancienne maison, il tomba nez-à-nez avec son maître.
-« Alors, ça se passe bien pour toi ? » demanda Eldoran.

Il avait les mains couvertes de sang, et des éclats de sang couvraient son torse.
-« Comme vous voyez, je m’amuse… »
-« Mouais, t’en a encore un peu trop fait… »Commenta Eldoran en désignant les flammes qui léchaient maintenant plusieurs toits.
-« Vous m’en voulez ? »
-« Pas du tout… On passe au prochain village… »

[…]
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Elinda

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MessageSujet: Re: Eldoran, Assassin dans l'âme...   Eldoran, Assassin dans l'âme... Icon_minitimeVen 20 Juin - 22:33

[...]

Eldoran remonta à cheval.
Elëdor suivit le pas.

Il chevauchèrent vers l'ouest.
Il arrivèrent à un petit pont dans la foret d'Elwynn gardé par quatre gardes, qui avaient l'air de les attendre.
Eldoran sortit son épée, et fonça sur eux.
Il passa le pont en force, son épée se colora d'une teinte rouge sombre après s'être incrustée dans le corps d'un des gardes à la verticale.
Elëdor le suivit aussi mais ne tua personne, il se contenta de galoper derrière son maître.

Ils virent alors devant eux le Comté de l'Or.
Une jeune femme blonde et fière se tenait sur la route, elle aussi avait l'air de les attendre.

Elle regarda arriver les deux macabres cavaliers dans sa direction.
Elle ne bougeait pas.

Eldoran et Elëdor s'arrêtèrent devant elle.
- « Que fais-tu là Elinda? » demanda Eldoran à la femme.
« Je t'interdis de t'approcher du village, puisque personne ne semble pouvoir t'arrêter, je le fais moi même! » lui répondit sa petite fille.
« Écarte-toi!»
« Non. »
« Elinda... Mon Elinda? » commença à se demander Elëdor.
« Que...quoi? Cette... Chose... est mon mari? Eldoran, qu'as-tu fais d'Elëdor? C'est ignoble! » bégaya la femme, abasourdie.
« Désolé, si tu avais coopéré, il serait encore dans ce village miteux avec Eleana... » Lui annonça Eldoran.
« J'espérais que tu serais redevenu l'être aimable que tu fus il y a encore quelques mois... Mais je me suis trompée... Elëdor, j'espère que les prêtres de notre Saint Ordre pourront faire quelque chose pour toi. N'intervient surtout pas... Grand-Père, je vais te battre cette fois! » déclara Elinda.
« Tu es trop drôle petite fille, comme si Elëdor avait la moindre chance de survie... Tu ne dois pas encore être au courant du massacre des Carmines... La nouvelle ne devrait pas tarder, puisque vous saviez que nous allions arriver. Sache en tout cas que l'incendie du village détruit, c'est Elëdor qui l'a déclenché pour brûler un homme vivant... Il est loin, ton Elëdor attentionné et faible. » Dit Eldoran en se régalant de l'horreur qu'il prononçait.

Elinda cracha aux pieds de son ex-mentor, sortit une épée dans chaque main.
Elle jeta un regard noir à son ex-sauveur, et leva sa main droite.
Des Croisés en armures lourdes sortirent des maisonnettes du Comté et se placèrent derrière la jeune fille.

- « Comme tu vois, je ne suis pas venue seule. J'ai demandé de l'aide à la Sainte Croisade, et ils ont répondus présents. Je sais très bien que tu es mille fois plus fort que moi, aussi je n'ai pas la prétention de me battre contre toi d'une façon honorable. Mais de toute façon, tu n'as jamais laissé à tes victimes la moindre pitié. Tu viens de priver ma petite Eleana de père. Et rien que pour ça, tu mérites de périr! Les têtes pensantes de la Croisade se sont penchées sur le cas de la mise à mort des Réprouvés et autres Morts-vivants. Il s'est avéré que la meilleure solution face à eux, mise à part la décapitation, c'est l'incinération. Désolée encore... » dit Elinda pour préparer Eldoran à sa disparition.
Elle leva sa seconde main.
D'autres Croisés armés d'arcs sortirent des fourrés.
Ils se mirent en joue, et un soldat passa devant eux avec une torche pour allumer les projectiles.
- « Tant de préparatifs pour ma mort... Je suis honoré, vraiment... » ironisa le Réprouvé.

Pendant ce temps, Elëdor ne disait mot.
Il tentait de se souvenir ce qu'il avait fait pour oublier qu'il avait une si jolie femme et une petite fille.
Ses souvenirs ne remontaient pas plus loin que son réveil dans une petite cabane aux Moulins de Tarren.
Il regarda à nouveau Elinda, il la fixa dans les yeux.
Elle le regarda aussi.
Leurs regards se croisèrent.
Il perçut un flash.
Il se revoyait couchant sa petite fille.
Il se souvenait du dernier baisé d'Elinda.
Il ressentit à nouveau la douleur de lorsqu'il avait avalé la mixture de l'Apothicaire.
Une Haine monta en lui à l'égard des Réprouvés.
Il fixa la nuque d'Eldoran.
Il commença à murmurer quelques mots.

Eldoran hurla.
- « Sale chien de Mort-vivant! » dit son agresseur. « tu as fait de moi un monstre! Jamais je ne te le pardonnerais, jamais! Va pourrir en Enfer! »
- « Tu crois que je t'aurais appris des sorts capable de m'abattre? Abruti...
Je me fout de ton pardon, et pour l'Enfer, tu vas aller réserver ma place, je te rejoins dans moins d'une heure... » en disant cela, il tourna sur lui-même et décapita son ancien élève.

Elinda cria.
Les Croisés armés reculèrent d'un pas sous la surprise.
Elëdor s'affala au sol, sa tête retombant une petite seconde plus tard.
Eldoran la ramassa.
Il dirigea le regard vide du crâne vers Elinda et dit:
« Il est beau ton homme. »

Une larme de rage coula le long de la joue de la jeune fille.
Elle l'essuya.
Elle se rua sur son grand père.
Elle croisa ses épées et tentant de le décapiter.
- « Pff, quel manque d'imagination, c'est une des techniques que je t'ai apprises. Elle se contre facilement. » dit le mort-vivant.
Aussitôt, il plaça son épée à la verticale devant lui.
La prise d'Elinda parée, il lui mit un violent coup de pied dans le ventre.
Elle recula sous le choc.
« Cette fois, tu ne comptes pas me faire de cadeaux... » en conclu Elinda.
« T'as pigé, allez, bats-toi... Et tu remarques que tu t'es engagée en combat singulier contrairement à ce que tu disais... »
Il fonça sur elle.
Il dégaina sa dague et écorcha la jambe de sa petite fille.
Elle sauta en arrière, et hurla:
« Allez-y! »
Les Croisés accoururent vers le mort vivant.
Eldoran tourbillonnait.
Ils tentèrent de l'immobiliser, mais il se défendait violement.
« Pas de pitié! Tuez-le! » Continua Elinda.

Eldoran réussit à venir à bout d'un soldat au même instant.
Le pauvre homme tomba à terre, la gorge ouverte.
Un flot de sang s'échappait de son cou et recouvrait le sol.
Eldoran prit un couteau à sa ceinture, et tenta de la lancer vers le thorax d'Elinda, alors hors de la mêlée.
Le lancé fut dévié par un Croisé qui fit rempart de son corps pour sauver la jeune femme.
Le couteau se planta dans son armure.
L'homme se retourna, et retourna dans le combat.
Eldoran arrivait encore à parer un maximum de coups, ou de minimiser leurs effets.
Cependant, les siens ne faisait pas grand chose non plus aux attaquants, équipés de lourdes armures, et trop nombreux pour qu'il puisse porter des puissants coups sans perdre sa garde.
Un paladin hurla plus fort que les autres.
Eldoran ne compris pas ce qu'il disait.
Ce paladin lui assena un coup au crâne.
Il fut sonné.
Deux secondes d'inattention.
Une lame le traversa de part en part.
Son propriétaire se trouvait derrière le Réprouvé.
Les mains encore sur la lame, enfoncée au niveau des poumons.
Eldoran sauta quand même pour que le Croisé lâche son épée.
Une fois cela fait, il tourna sur lui même, ce qui désarçonna le paladin.
Le mort-vivant se retrouva face à face avec un soldat désarmé, et plus que surpris par le renversement de situation.
Eldoran lui souffla au visage tout en lui plantant sa dague dans l'interstice de son armure à la gorge.
Le soldat tenta d'hurler, mais il n'y eut qu'un petit couinement qui sortit de sa bouche.
Il plaça ses mains sur son cou, pour empêcher le sang de couler à flot. Mais rien n'y fit.
Il blanchit à vue d'œil. Bientôt il ne serait plus qu'un soldat mort comme tant d'autres.

Mais le combat continuait.
Les Croisés commencèrent à comprendre qu'ils devaient y laisser la vie, pour abattre un démon, seul un sacrifice est nécessaire.
Le paladin s'éloigna de la mêlée, et parti en direction d'un petit groupe de personnes qui regardaient le combat avec horreur et peine.
Elinda entendit la requête que le paladin posa à ses supérieurs de la Croisade.
Il demanda l'autorisation de faire tirer les archers, malgré le fait que huit soldats étaient encore aux prises avec Eldoran.
Le Haut Prêtre hésitait à supprimer la vie de huit autres de ses soldats pour abattre un Réprouvé.
« Mon Père! Nous allons tous y rester! Il ne se bat pas comme les autres Réprouvés! Il est... différent... Ce n'est pas que l'envie de vengeance qui l'anime, contrairement aux autres. Son plaisir de tuer, son regard, sa façon de fixer ses victimes... Je vous en prie, si vous ne faites pas ce sacrifice, il rasera le Comté, et qui sait, il se trouvera peut-être un nouvel apprenti et Hurlevent même ne sera plus en sécurité! Il s'y est déjà infiltrée de nombreuses fois! »
« Mais ces hommes ont une famille, une femme, des enfants, un foyer, des amis! Je ne pourrais plus dormir si je sais qu'ils avaient une chance de s'en sortir! »
« Le Paradis leur sera ouvert s'ils périssent de cette façon, mon Père! Réfléchissez, moi, je retourne me battre pour la survie de notre peuple. »
Et il retourna dans la mêlée.
Les prêtres réfléchissaient, et regardaient le combat avec toujours un peu plus d'horreur, et de peur.

Un autre soldat était tombé, et les autres commençaient à se fatiguer.
Eldoran se défendait avec toujours autant de fougue, et n'attaquer que lorsque l'un des Croisés baissait sa garde.
Chaque coup était bien placé.
Elinda n'en pu plus de cette bataille.
Elle cria alors pour faire entendre sa voix au dessus du fracas des armes.
« Arrêtez ce massacre! Soldats, reculez! Archers, Tirez dès que l'angle vous est propice! »

Mais Eldoran disparut.

Les soldats survivants de ce combat allèrent former un bloc autour des membres du clergé, et les archers guettaient leur proie. Tous étaient à l'affût du moindre craquement de brindille, de la moindre ombre étrange, du moindre signe.

Il réapparut derrière Elinda, sa dague placée contre sa gorge, son épée touchant son dos de sa pointe.
Il lui souffla à l'oreille:
« Voici venu ton instant de gloire. J'ai un secret à te confier... Je te fais confiance pour le répetter à tes amis Croisés... Prépare les défenses de ta capitale, l'Aube Sanglante, menée par Skardar, approche de la ville par le Sud. La Horde se rassemble dans le bois ombragé au sud d'ici. Tu es assez intelligente pour deviner les conséquences de l'assaut sur Hurlevent. Plus de terres fertiles dans la région, la race humaine en voie d'extinction... Pars cacher Eleana, et un maximum de gens... Fais en sorte que seuls les soldats les mieux entrainés ne restent ici... Je compte bien participer à la fête... »

Elinda n'osait plus respirer en entendant ces funestes paroles.

Tous les Archers étaient en joue, toutes flèches visant Eldoran.
Les fantassins formaient toujours un mur devant les prêtres.
Seule la Sainteté prit la parole:
« Relâche ma Fille, mécréant! Créature Démoniaque à la solde de Sargeras, tu ne mérites pas de la souiller de tes mains putrides! »
« Tu sais quoi Elinda? Je me suis trompé tout à l'heure... » Cria presque Eldoran pour que tous puissent l'entendre.
« ah...bon?.... » suffoqua-t-elle.
« Ouèp, j'ai dis à Elëdor que j'allais le rejoindre... il va pouvoir m'attendre encore un peu, j'ai encore quelques affaires à régler... »

Un autre soldat intervint:
«T'imagines ptetre qu'on va t'laisser partir comme ça, démon? »
« Tiens ta langue, vermiceau, ou tu meurs... un être aussi pathétique que toi ne devrais pas oser prendre la parole en présence d'une personne avec une prestance telle que ton Pape, ou moi. » dit le Réprouvé cyniquement. « Allez, me suis bien amusé, je vous laisse... Et Elinda, pense à ce que je t'ai dit, la prochaine fois, c'est toi, ou moi... Et t'as encore du chemin avant de pouvoir prétendre à un combat équitable... »

Ceci dit, il assoma Elinda, et disparu à nouveau.
Les archers se dispersèrent pour le retrouver.
Quand elle se réveilla, la nuit commençait à tomber.
Elle vit à quelques mètres d'elle les corps des hommes tombés durant l'affrontement, qui avaient étés regroupés.
Dans cet étalage des corps, elle vit celui de l'archer qui avait menacé son grand-père...

[...]


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MessageSujet: Re: Eldoran, Assassin dans l'âme...   Eldoran, Assassin dans l'âme... Icon_minitimeVen 20 Juin - 22:34

[...]

Eldoran arriva au Campement de Grom'Gol quelques heures après la perte de son apprenti.

Skardar le Valeureux, son supérieur hiérarchique, l'y attendait.

Il s'entretinrent durant deux longues heures afin de préparer un assaut rapide mais fort destructeur sur Hurlevent.

- T'es bien conscient, Eldo, que la ville sera déserte si on l'attaque cette semaine...

- Je sais bien... Si j'ai prévenu ma petite-fille de cet assaut, c'est exactement pour ça... La population aura été mise à l'abri par les Croisés, mais eux resteront pour défendre leurs foyers... Toute l'armée sera présente...

- Toute l'armée? De l'Alliance ou juste l'armée Humaine?

- Les humains sont beaucoup trop fiers pour faire appel à leurs alliés, ils préféreraient périr que d'avoir une dette envers les Elfes, les nains, les Dreaneï ou les Gnomes...

- Mouais... pas faux... Mais je comprends toujours pas pourquoi tu ne souhaites pas détruire la cité... On sera plus nombreux, leur armée sera décimée, mais tu souhaites tout de même que nous battions en retraite avant leur perte... J'ai du mal à te suivre...

- Bon, écoute, Les Croisés ont pour but d'anéantir toute trace démoniaque de la surface d'Azeroth. Leur armée avance toujours plus dans les anciennes terres de Lordearon. Maître Varimathras commence à prendre ce problème très au sérieux. C'est pourquoi il t'as chargé de l'anéantir. On peut pas dire que sur notre terrain, ce fut jusqu'ici un grand succès. Alors j'ai décidé d'attaquer le mal par la racine. Si on menace leur capitale, les Croisés vont rebrousser chemin pour tout faire pour la sauver. En ce moment, des messagers doivent être partis d'Hurlevent pour les prévenir de notre potentielle offensive.

- Donc... tu as menacé Elinda pour qu'inconsciemment, elle nous aide à reconquérir les Terres du Nord en faisant partir l'occupant...
Voilà! Cependant, je souhaite juste détruire leur armée en grande partie, mais pas totalement. Si elle est éradiquée, ils n'auront plus le choix de faire appel à leurs alliés, et là, ça sentirait mauvais pour nous... Quand à leur ville, je ne souhaite pas la voir détruite pour l'instant, son heure arrivera bien assez tôt, ne t'en fais pas...

- Bon, ok pour ce plan, quand attaque-t-on d'après toi?

- Il nous faut attendre un peu que les Croisés arrivent. Cela devraient être bon dans environ cinq jours...

- Juste le temps de réunir l'armée... Je pars préparer les soldats ...

Eldoran se mit au garde à vous devant Skardar, qui le salua puis sortit.

L'Elfe et le Réprouvé montèrent sur leur chevaux, et les deux cavaliers partirent vers le sud.

Arrivés au port Gobelin de la côte sud, le valeureux chef chargea des messagers de prévenir tous les corps d'armées de la Horde de se préparer à une grande bataille proche, et de se réunir en cinq jours dans les bois au Sud de la Foret d'Elwynn.


Pendant ce temps, dans Hurlevent, Elinda, qui avait bien sûr informé ses supérieurs de la mise en garde d'Eldoran, se préparait, ainsi que tous les soldats Humains, au combat.


- J'ai peur de perdre ma fille... confia-t-elle à Madjac, un proche ami, Je ne veux pas que le Mal s'incurve dans la cité... Même si les civils sont partis à Ironforge, la capitale naine ne sera plus à l'abri non plus lorsque la Horde se sera infiltrée dans la ville...

- T'en fais pas, Eleana est en sureté, et puis, ces bestioles, on va les massacrer... On s'attaque pas impunément aux Humains. Allez, n'ai pas peur, ça ira.

À ce moment, un messager envoyé par le Souverain Pontife Haggendorf informa Elinda que sa présence était demandée dans la cathédrale de la ville.

Elle prit congé de Madjac, et se dirigea vers le lieu saint.

Une fois arrivée, et entrée, elle vit qu'elle n'était pas la seule à être convoquée, Dame Lillith, le Capitaine Erelian, le porte bannière Gerüss, la porte glaive Jaelle, et quelques autres gradés étaient présents.

Elinda s'inclina devant chacun de ses supérieurs.

- Sœur Elinda, commença le commandeur Lillith, en ce temps troublé et incertain, nous avons décidez de vous tester en tant que dirigeante au combat, pas le temps d'être moins directe.

- Je ... euh... ne comprends pas très bien...

- Pour avoir été entrainée par lui, vous devez connaître quelques stratégies de votre Grand-Père... Aussi nous avons décidé de vous placer à la tête de quelques hommes durant ce qui pourrait sembler la bataille pour la survie d'Hurlevent.

- Mais... Même si je connaissais certaines de ses stratégies, ce n'est pas lui qui dirige la Horde! Le général chargé de l'emmener au combat se nomme Skardar. Et il est bien moins vil et fourbe qu'Eldoran! Il place le sens de l'Honneur au dessus de tout. Nous avons de la chance que mon grand-père ne soit pas chargé de l'assaut, il l'aurait lancé certainement en pleine nuit, après s'être assuré que notre fuite soit impossible. Il nous aurait massacrés comme des animaux durant notre sommeil...

- C'est exactement pour ça que nous avons besoin de vous pour diriger une escouade sur le front Sud. Cette zone est la plus parsemée de grottes et tunnels de Kobolts, nous sommes certains que les Chefs de la Horde s'y abriteront en cas de coup dur. Vous allez devoir utiliser la même sournoiserie que votre mentor...

- Mais? Comment des Croisés peuvent-ils demander d'être fourbe au même point qu'un mort-vivant?

- À la guerre comme à la guerre... tous les moyens seront bons pour terrasser notre ennemi... Désolé ma Sœur, mais c'est à vous qu'il incombe cette mission...

- Soit, ainsi je me rabaisserais au niveau d'Eldoran... Mais, puis-je vous poser une question?

- Je vous en prie.

- Qui se battra à l'Est et à l'Ouest? Connaissant Skander, ses troupes d'élite se trouveront sur ces fronts... Même le gros des forces et les réservistes seront au Sud... pour ma pomme...

- Je dirigerais les armées du front Est, et le Capitaine Erelian défendra l'Ouest.

- Bien... Je ferais selon vos Ordres. Puis-je aller me préparer?

- Allez-y, et souvenez vous. Vous ne combattez jamais seule, le Très Haut veille sur vous à chaque instant.

Elinda s'inclina à nouveau devant ses responsables, et s'esquiva de la Cathédrale.

Une fois dehors, elle se dirigea vers les écuries, puis, une fois arrivée, attela son cheval, l'enfourcha, puis sortit à toute vitesse de la ville en direction du Sud, pour avoir un aperçue précis du terrain qui servirait bientôt de champ de bataille.

Arrivée au Comté de l'Or, elle continua vers les Tunnels de Kobolts, pour explorer cette zone, prochainement infestée de vermine de la Horde.

Après avoir fait les principaux repérages, elle remonta à la capitale, et dépêcha quelques espions pour guetter l'arrivée de l'armée malsaine.

Elle continua à s'entrainer mais plus violemment que d'habitude, avec la conviction que la prochaine rencontre avec son grand père serait la dernière...

Quelques jours passèrent, Hurlevent toujours sous tension, la Sainte Armée arriva des Terres du Nord, et eut le temps de se reposer.

Tous les Hommes en armes étaient maintenant réunis dans la Cité, Tous s'entrainaient dur.

Vaincre ou mourir, le combat prochain se résumait ainsi à ces deux verbes...

Tuer ou être tué, tel était le sort réservé aux Hommes.

Tous en avaient conscience, et c'est pour cela qu'Hurlevent ne vivait que sous les bruits des armes, des cris de guerre, des sabots de lourds Destriers de combats.

Le commerce, la nourriture, la travails, la famille, les loisirs, aucun soldat n'avait le temps de penser à ces choses secondaires, une chose dominait les esprits, la guerre.

La mort se faisait sentir de plus en plus proche, la peur commençait à monter dans le cœur des hommes, et, au combat, le pire ennemi d'une armée, c'est ce sentiment de frayeur qui prend aux tripes. Une armée surentrainée, suréquipée, et en surnombre, ne peut rien faire face à cela. L'angoisse est si contagieuse qu'il ne suffit que d'un seul homme qui quitte son poste en hurlant de terreur, pour que toute l'armée ne suive.

Cependant, ce scénario ne risque pas d'arriver ici, même la peur au ventre, les Hommes présents savent qu'ils ne peuvent pas fuir.

Le Commandeur Lillith a demandé à Elinda d'user des mêmes méthodes que celles d'Eldoran, ainsi, elle tente de convaincre les soldats qu'ils ne vivent plus, comme son grand-père a tenté de l'en convaincre, elle.

Un soldat sera parfait au combat s'il ne craint pas d'encaisser les coups, c'est pour cela qu'un bon soldat se doit de se sentir dénué de sentiments, comme la douleur, la peur, l'amertume, la pitié, le regret, l'amour.

Une machine... Un soldat sans défauts est une machine... Né pour tuer, Créé pour tuer.

Sans âme, sans être... Il doit n'être qu'un corps sans esprit, ne pas penser, juste agir.

Il doit se sentir mort, pour ne pas la craindre, et pour la transmettre à ses ennemis...

Voilà cinq jours qu'Eldoran a fait sa dernière apparition au Comté de l'Or...

Un cheval arrive au galop depuis le petit village vers la capitale...

Le cavalier hurle une nouvelle noire, qui obscurcie le moral des soldats, déjà bien bas.

-DES MILLIERS!!! ILS SONT DES MILLIERS RASSEMBLES DANS LE BOIS!! crie-t-il, visiblement en état de choc.

-Frère, calmez vous, je vous en prie, et racontez nous tout. Demanda le capitaine Erelian.

-Des Trolls, des Orcs, des Elfes, des Morts-vivants, des taureaux bipèdes... Toute la Horde est sur nous... La Horde au grand complet... Toute l'armée, TOUTE!! continua l'espion, toujours en état de panique.

Tous les soldats présents frémirent. Personne ne s'imaginait se battre contre la Horde unie. Cela était une pure folie que d'espérer survivre à cette guerre.

-Bon, Soldats, le moment que nous attendions est arrivé. Dit Erelian à l'adresse des Hommes. Aujourd'hui nous allons nous battre. Aujourd'hui nous allons faire pleuvoir les coups sur ces monstres. Aujourd'hui, peut-être, nous mourrons. La Race Humaine est au bord de l'anéantissement, mais une chose est sûre, c'est que son courage, sa bravoure, sa force, et sa volonté resteront gravés dans les mémoires de nos ennemis, mais aussi dans leurs corps! Cette bataille, je vous l'avoue, nous n'avons que très peu de chances de la remporter, mais n'offrez pas trop facilement vos vies à ces créatures démoniaques... Le Très-Haut sera fier de vous, je vous le promet!

Tout Hurlevent salua ces paroles assez funestes par des salves d'applaudissements...

[...]


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MessageSujet: Re: Eldoran, Assassin dans l'âme...   Eldoran, Assassin dans l'âme... Icon_minitimeSam 21 Juin - 13:35

( Emouchet quand il rencontre des gens qu'il ne connait pas les tutoie et les appellent voisins comme par exemple quand il dit ca :
-DES MILLIERS!!! ILS SONT DES MILLIERS RASSEMBLES DANS LE BOIS!! crie-t-il, visiblement en état de choc.

-Frère, calmez vous, je vous en prie, et racontez nous tout. Demanda le capitaine Emouchet.

Il vaut mieux qu'au lieu de frère ce soit voisin et qu'il le tutoie sinon très bien!!)

Vivement la bataille!!
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MessageSujet: Re: Eldoran, Assassin dans l'âme...   Eldoran, Assassin dans l'âme... Icon_minitimeSam 21 Juin - 19:21

La suite écrite par Elinda.

[...]

La Bataille d'Hurlevent.

Assaut Initial de la Horde…L'armée la plus féroce d'Azeroth... La plus meurtrière aussi sans doutes… Eldoran n'avait pas menti, Skardar a fait les choses en grand...
Les archers de la Garde d'Hurlevent sont postés sur les murs en couverture pour la Sainte Croisade, dont je fais parti, et pour les fidèles soldats de l'Alliance…
Toute la population s'est réfugiée à Ironforge sur notre ordre...
ça y est, … au loin, une épaisse fumée noire s’élève… La Horde arrive… La bataille commence… et elle sera laborieuse…

Nous sommes le dernière espoir des Royaume humains…
Stromgrade est tombée en ruine, et Lordearon sert de repaire aux Réprouvés après être tombée aux mains du Fléau de Nerh'Zul...
Hurlevent est la digne mais dernière citadelle d'une fière nation humaine qui fera tout pour la protéger.
Elle ne doit pas tomber… c’est une question d’honneur… de survie…

Madjac, un de mes frères d'armes pose sa main sur mon épaule en signe de réconfort, je lui dit que je le protègerais, quoi qu’il advienne, et j’espère moi aussi j’aimerais vivre demain, je voudrais revoir ma fille et je ne souhaite pas qu'Eleana soit orpheline à à peine cinq ans…

Nous attendons depuis plusieurs minutes déjà…
- « LES VOILA !!! »
Cette voix retenti derrière moi, en haut du mur, un archer venait de les apercevoir au loin…
Tous les hommes furent parcourus d’un frisson.. tout comme moi…

Un sifflement... Un Cri de douleur...

Un des archers s’écrase à mes pieds…. Tombé du mur…. une flèche en plein cœur…

-Préparez……. ARCS !!!

-Ne tirez que sur mon ordre !!!!

Les démons s’élancent….

-ATTENDEZ, ATTENDEZ !!!!

-Aller, venez sales bêtes… nous vous attendons… , murmurais-je pour moi-même…

-TIREZ !!!!
Une volée de flèche s’envole au dessus de nous… et abat la première ligne des envahisseurs.

Le Capitaine Erelian s'avance devant les Hommes, Le Commandeur Lillith à ses côtés

-ILS NE VOUS FONT PAS PEUR, CE SONT DES BETES, UNE BETE N’A PAS A VOUS FAIRE PEUR, CE SONT EUX QUI TREMBLERONT … EN ATTENDANT QUE VOUS LES ACHEVIEZ …. N’AYEZ AUCUNE PITIEE, CAR ILS N’EN AURONT AUCUNE !!!! PROTEGEZ VOS MAISONS, VOS FAMILLES, ET VOTRE PATRIE !

-POUR LA CROISADE, POUR HURLEVENT ,POUR L’HUMANITE ET POUR LE TRÈS-HAUT!!!


CHARGEZ !!!!!!

C’est parti, la plus grande bataille que Hurlevent n'ai connue depuis quelques décennies se joue maintenant...

L’avenir du monde dépend de nous…

Moi, et mes frères, et tous les hommes nous nous élançons dans une course folle vers les lignes adverses.

Les Archers Orcs nous envoient une volée, puis une autre et enfin une troisième mais les Croisés se protégèrent de leurs bouclier et les flèches ne causèrent aucun dommage.

Nous écrasons les premières et seconde lignes de la Horde mais les Arcanistes tentent de ralentir notre percée.

Mais, sous l’effet de l’adrénaline, rien ne peut freiner un homme déterminé à défendre et sauver son foyer, enfin… presque rien…

********

Cela fait plusieurs heures que nous combattons, nous ne voyons toujours pas la fin, à chaque fois qu’une troupe est vaincue, une autre la remplace…

Malgré notre grande armée, nous sommes en sous nombre…
Durant le combat, j’ai dû m’éloigner de Madjac, mon très proche ami, qui est resté au front Est pendant que je combats au front Sud.

Un archer ensanglanté vient de m’apprendre que le front Est est tombé, mon sang ne fit qu’un tour…

-TENEZ CETTE POSITION !! Hurlais-je aux soldats dont j'ai le commandement, je ne vous abandonne pas, je vais aider un proche à l'Est mais je reviens dès que possible ! Je vous le jure !

Pendant ma course effrénée pour arriver devant la porte de la ville, j'ai dû massacrer une dizaine de Trolls, mais à la pensée de Madjac agonisant et piétiné par des dizaines de monstres, rien n’aurait pût m’arrêter…

Enfin, je le trouve ! Mais dans quel état… Une flèche lui avait percé la cuisse , il n’arrivait plus à bouger, alors il avait fait semblant d’être mort pour que les bêtes ne l’achèvent pas…

Je le prends sur mon dos, je le fais rentrer dans la capitale.
Les médecins tentèrent de lui extraire la flèche, mais une mauvaise nouvelle s’ensuivit…

-La flèche est empoisonnée Madame…Nous ne pouvons plus rien pour lui… Mes sincères condoléances…

Je n’avais pas tenu parole puisqu’il est mort… Alors j’honorerai ma parole en le vengeant… ou je mourais moi aussi…
Je mets mon bouclier sur mon dos, prends mon épée dans une main, et la sienne dans l’autre…

Je cours pour retrouver mes frères d’arme que j’ai laissé sur le front Sud…
Il ne reste qu’une petite cinquantaine d’hommes sur ce front mais pas moins de cinq cents Réprouvés, Orcs, Elfes, Taurens ou Trolls.

Je me bats telle un gladiateur dans l'arène pour sauver mes hommes et ma position, tuant les démons que je vois et même certains que je ne vois pas… Je me défends ainsi alors que le nombre de mes hommes et des ennemis descend à vue d’œil …

-JE VOUS VENGERAI MES FRERES!!

En criant, j’ai baissé ma garde…
Un chasseur en a profité pour décocher une flèche dans mon bras droit…

Mes forces m'abandonnent peu à peu... Je vais y rester...

Mais il me reste un bras et encore un peu de temps… du temps que je vais utiliser pour soulager mes hommes de quelques démons…

Je saute sur un Orc... C’est à mon tour d’éviscérer… je l’ai littéralement coupé en deux…

Je tue et tue encore pendant environ cinq minutes… Une dizaine de soldats de la Horde ont rejoint la pile de cadavre depuis ma blessure ...

Je repère le chasseur qui m’a touché au bras… Je m’élance sur lui, en esquivant ses flèches qu’il m'envoie désespérément pour me clouer sur place…
Lorsque je l’ai rattraper, je fais tourbillonner mes deux épée, une me paraît beaucoup plus lourde que l’autre, et je les croise en lui tranchant le cou…
Mais ça y est, mes forces m’abandonnent… Mais je ne mourrai pas des blessures lentes d'une flèche traître …

Je saute dans les lignes de renforts Réprouvés, et me mets à leur donner des coups avec toute ma force disponible…

Au troisième coup porté, un des généraux, que je connais pour être mon grand-père, Eldoran le Macabre, s’approche de moi…
-Tu n'as pas méritée l'attention que je t'ai portée, Elinda...

Il sort son épée, et en ramasse une sur un des corps que je viens de décapiter.

Il s'avance vers moi, lève ses deux épées en les croisants...
-Si tu ne pares pas cette attaque, tu meurs... Et tu le sais... Adieu petite-fille...

Je place mon arme devant ma figure.
Il recroise les siennes.
Ses lames s'arrêtent chacune à deux centimètres de ma gorge.

-Hum... Bien, Tu ne mourras pas aujourd'hui...

Après ces mots, il fait demi tour, remonte sur son cheval, fait un signe de tête approbateur à son chef, Skardar le Valeureux.

Celui-ci donne l'ordre de la retraite pour son armée.

Je ne comprends pas ce qu'il se passe...

Nous ne sommes plus que quelques centaines de soldats à défendre Hurlevent, l'ennemi a la possibilité de nous anéantir, mais il préfère battre en retraite...

Je regarde la Horde s'éloigner des murs de la cité.

Je regarde les pâtures dont l'herbe, autrefois verte, est maintenant d'un rouge pourpre. Des milliers de corps jonchent le sol.

Je me dirige vers chacun d'eux.
Dans chaque regards figés, je peux lire des expressions de douleurs, de terreur, ou de regrets.
Je me souviens pour la plupart des noms des hommes tombés aujourd'hui, je me souviens du visage de leur femme, mari, enfants...

Toutes ces vies détruites...
Mais pourquoi pas toutes les vies?
Je ne parviens toujours pas à comprendre la raison qui a poussée Skardar à faire faire demi-tour à son armée...

D'ailleurs, je ne comprends même pas que tous ses soldats l'aient suivit dans sa retraite... Les orcs, trolls et Réprouvés auraient normalement préférés refuser l'autorité d'un Elfe et continuer à ôter des vies plutôt que de battre en retraite...

J'arrive aux portes de la ville.
Dame Lillith, le Capitaine Erelian et quelques autres Hauts gradés dans la Sainte Croisade sont toujours vivants, et tiennent eux aussi conseils.
Ils s'affairent déjà à la reconstruction de l'armée, en cas de nouvelle attaque...
Je leur présente mon rapport, et pars me coucher, je suis à bout de forces...
Je sens qu'une longue nuit agitée m'attends...



***********


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Emouchet

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MessageSujet: Re: Eldoran, Assassin dans l'âme...   Eldoran, Assassin dans l'âme... Icon_minitimeSam 21 Juin - 20:27

( J'ai adoré ton récit de bataille!! Super suspens et content qu'Emouchet ait survécu!! Sérieux: très belle bataille super bien raconté, j'ai cru que je lisais le Seigneur Des Anneaux!))
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Elinda

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MessageSujet: Re: Eldoran, Assassin dans l'âme...   Eldoran, Assassin dans l'âme... Icon_minitimeSam 21 Juin - 21:16

(hihihi merci Very Happy (Eldoran, le nouveau Tolkien ... ça fait zizir :p )

(en word, j'en suis à 26 pages de récit en time new roman, police 10, alors si je met en format livre , j'ai une soixantaine de pages ^^)
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Elinda

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MessageSujet: Re: Eldoran, Assassin dans l'âme...   Eldoran, Assassin dans l'âme... Icon_minitimeDim 22 Juin - 15:56

[…]

Lorsque je me réveillai, je sortis de chez moi…
Une forte odeur de sang et de pourriture agressa mes sens…
La nuit fut courte…
Le soleil n’était pas encore levé…
Je me sentis poisseuse, je ne m’étais pas lavée depuis la Grande Bataille…

-« Sœur Elinda ! »

Je me retournai, et vit le Capitaine Erelian s’approcher de moi en courant.

-« Qu’y a-t-il mon Capitaine ? »
-« Veuillez me suivre je vous prie… »
-« euh, puis-je aller prendre un bain avant ? »
-« Non ! Vous me suivez, et tout de suite. »

Sa figure était figée dans une expression de colère.
Qu’aller-t-il encore me tomber dessus ?...

-« Pourquoi faites vous cette tête Capitaine ? Où m’emmenez-vous ?»

Il ne répondit pas, mais je le vis esquisser un mouvement d’énervement de sa main…
Il me conduisit dans la salle d’Audience, dans le quartier des nains de la ville.
Une fois entrée, je vis les dignitaires d’Hurlevent assis sur les bancs, et ceux de la Croisade debout, au fond de la salle.
Le Capitaine Erelian me fit m’asseoir sur le banc de l’accusé, et moi, je ne comprenais toujours pas ce qu’il se passait.
Sa Sainteté Haggendorf prit la parole en premier.
-« Elinda, ma fille, savez-vous pourquoi vous êtes ici ? »
-« Non, Saint Père ! » Répondis-je honnêtement.

Un homme rabougris et tassé derrière son bureau intervint :
-« Ville Hérétique ! Mensonge auprès du Très-Haut te conduira dans le Royaume Damné ! »
-« Frère Alexterius, je vous pris, restez à la place qu’est la vôtre ! » Rétorqua Fratus, le Grand Inquisiteur.

Le Pontife repris :
-« Ma fille, vous êtes accusée de désertion, et de Haute Trahison envers vos frères, voire de Corruption par votre ancien mentor. »
-« COMMENT ? Mais, je … jamais je ne… comment osez vous dire cela ? Jamais je n’ai désertée, jamais je ne vous ai trahi, jamais je n’ai été corrompue !! » Clamais-je.
-« Traîtresse ! Au Bûcher ! Grand Inquisiteur, Emparez vous d’elle ! » Cria à nouveau Alexterius.
Fratus refusa et remis à nouveau le greffier à sa place.

Elerion, un Haut Clerc de la Croisade, continua :
-« Un soldat vous a vue quitter votre poste, je le cite : « elle s’est mise à courir à toutes jambes vers l’est ! » qu’avez-vous à dire pour votre défense ? »
-« Un archer est venu m’informer que le front Est avait cédé, et, ayant un proche ami combattant là-bas, j’ai couru pour tenter de lui porter secours, en prévenant mes hommes que je ne les abandonnait pas, et que je reviendrais plus tard, ce que j’ai fait ! »
-« Qui est cet « ami » ? »
-« Madjac, mais ce brave homme est mort des suites de ses blessures … Les médecins pourront vous confirmer mes dires, je leur ai porté le soldat agonisant ! »
-« Les médecins, ainsi que tous les soldats blessés ayant étés portés à l’hôpital de fortune dressé à l’entrée de Hurlevent, furent tués par un petit groupe d’Orc s’étant infiltré durant le combat… »

Je due blanchir à l’écoute de cette nouvelle… Je revoyais le visage de l’homme qui avait tenté de soigner mon ami, et qui en avait aidé tant d’autres…
Elerion reprit :
-« Bien, concernant la trahison, ou la corruption, pouvez vous nous éclairer ? Plusieurs témoins vous on vu parler avec votre grand père, et celui-ci a fait battre en retraite toute la Horde ! Avouez que cela fait assez gros … Ne me dites pas que vous lui avez fait peur… »
-« Mais, j’ai autant de mal que vous à comprendre les raisons de cette retraite brutale ! Si je ne connaissais pas Eldoran et Skardar, je penserais comme vous, qu’il y a de la corruption sous tout cela, mais eux ne sont pas intéressés par le gain ! Pour Eldoran, seul le sang, la chair, la peur, et la mort comptent… Quand à Skardar, l’Honneur et la Gloire sont les deux plus grandes conquêtes qu’il puisse acquérir. »

Une jeune paladin sortit des rangs des Croisés, qui entouraient la salle, se plaça derrière moi, et posa sa main sur mon épaule.
-« Désolée, Messieurs, mais je ne peux continuer à écouter ce procès sans intervenir ! J’ai vu Elinda faire face à Eldoran, j’étais dans les soldats placés sous ses ordres, et je peux assurer qu’elle s’est battue jusqu’au bout contre la Horde ! J’ai vu Elinda parer le coup de son grand père, et celui-ci avait plutôt l’air déterminé à la tuer ! Jamais il n’aurait tenté une attaque si violente si l’accusée avait véritablement été une traîtresse à la solde de la Horde ! Je me suis fait sonner juste après avoir vu les lames du mort-vivant se stopper à deux doigts de la gorge de son adversaire, je ne sais donc pas combien de temps à durer leur combat, mais jamais je ne pourrais vous laisser dire qu’elle nous a trahi ! »

Le Commandeur Lillith intervint à son tour :
-« Sœur Tina, veillez s’il vous plait retourner à votre place, vous n’avez pas le droit d’intervenir dans ce procès. »
-« À vos ordres, Commandeur ! »
Tina tapa amicalement sur mon épaule et retourna dans les rangs.

Le Souverain Pontife annonça alors :
-« Nous allons maintenant délibérer. Croisés, veuillez sortir avec l’accusée. La séance reprendra dans quelques minutes. »

Le Capitaine Erelian vint me prendre l’épaule et me conduit en dehors de la salle, avec tous les soldats présents au procès.
J’entendis diverses acclamations s’échappant de la foule, allant du traditionnel : « tiens bon Elinda, on est avec toi ! » au « Brûle en Enfer, fille du Malin ! »
Il m’était difficile de rester l’air indifférent lorsque l’on savait que ma vie était en train de se discuter à quelques mètres de moi…

Quelques minutes plus tard, le Grand Inquisiteur nous fit rentrer à nouveau dans la salle, et le Pontife déclara :
-« Sœur Elinda, après délibération, nous avons convenus que le flou entourant la retraite de l’ennemi vous serait favorable. Vous ne serez donc plus inquiétée de Trahison jusqu’à apport de preuve concrète allant à charge. » Il jeta un regard assez réprobateur au greffier, qui avait une mine refrognée. « Cependant, Nous ne voulons surtout pas encourir le risque de subir un autre coup de poignard dans le dos, aussi, tant que cette affaire n’est pas éclaircie, vous ne vous battrez plus sous la bannière du Très-Haut et de sa Croisade… »

J’eus l’impression de prendre un coup de poing dans le ventre…
Radiée…
Je fus radiée de la Sainte Armée…
Pour avoir voulu soulager mes hommes de quelques Réprouvés, et m’être retrouvée face à face avec Eldoran, je fus radiée…

J’entendis des protestations dans la foule, mais je n’y prêtai aucune attention…
Je me retrouvais sans couverture armée…

-« Mais ? Saint Père ? Ne serait-il pas plus prudent de la faire exécuter ? »
-« Vous m’énervez Alexterius ! Vous avez déjà réussi à priver notre armée d’une fière combattante ! Continuez à souhaiter sa mort et vous verrez ce qu’il vous arrivera ! » S’énerva Dame Lillith.

Mais, au moment où le Commandeur de la Sainte Armée menaçait le greffier à la mauvaise langue, une voix glaciale s’éleva et empli la salle de marbre.
-« La stupidité des Humains m’insupporte tous les jours un peu plus… »

Tous les Croisés sortirent leurs armes.
Fratus et Lillith se mirent en garde autours du Pape pour le protéger.

La voix reprit :
-« Toi, tu devrais avoir honte, accuser cette pauvre jeune fille qui vient de perdre son mari de comploter contre votre survie… »

Eldoran apparu derrière Alexterius, encore tassé sur sa chaise.
-« Je… non… » Bafouilla ce dernier.

Tous les regards se tournèrent vers son bureau…
Le Réprouvé glissa sa dague le long du cou du greffier, qui tressaillit, mais ne bougea pas.

-« ça, ça va faire mal… » Prévint le mort-vivant.
Sa dague s’enfonça dans la gorge, et décapita presque le pauvre homme, qui s’affala sur ses notes en suffoquant et crachant du sang…

Les Croisés s’avancèrent tous vers le corps, et formèrent un grand cercle autours de l’assassin.

-« Que cela serve de leçon ! » Annonça-t-il. « Personne n’a le droit de s’en prendre à Elinda, à part moi… Elle ne vous a pas trahis, j’avais préparé la retraite de notre armée avant que ma petite fille ne vienne me faire face… Et vous en comprendrez la raison bien assez tôt… Par contre, j’ai surestimé les Humains, je croyais que vous tenterez de vous relever de cette défaite et reconstituant vos armée, et vos défenses… Mais non, vous cherchez à trouver des coupables dans vos rangs… Vous me faites pitié… »

Je me sentais honteuse de cette situation, il fallait que je clarifie les choses…
-« Merci beaucoup, Eldoran ! J’étais peut-être radiée de la Croisade, mais au moins, j’avais encore l’estime de mes sœurs et frères… Mais avoir comme « ange gardien » un Réprouvé qui ne tente que de me tuer et élimine quiconque a une chance d’y parvenir avant lui ruine toute ma vie… Je vais être fuie comme la peste… Je te hais ! Je prends l’assemblée comme témoins, je jure de venger Elëdor, mon défunt mari, et toutes tes victimes, directes autant qu’indirectes ! »

Un silence pesant s’installa dans la pièce…
Tout le monde fixait tour à tour Eldoran et moi…
Tina intervint à nouveau pour briser ce silence :
-« Ne t’inquiète pas Elinda, je ne te fuirais pas, je crois en ta bonté d’âme et d’esprit ! »

L’assemblée se tourna vers le paladin, et certains autres Croisés ajoutèrent d’autres paroles de réconfort à mon égard.

Erelian fut le premier à reconcentrer son attention sur l’intrus du procès, et déclara :
-« Il a encore disparu… »

[...]


Dernière édition par Elinda le Mer 2 Juil - 13:36, édité 1 fois
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Uthar

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MessageSujet: Re: Eldoran, Assassin dans l'âme...   Eldoran, Assassin dans l'âme... Icon_minitimeDim 22 Juin - 16:00

(tout simplement epoustouflant ! j'adore, c'est enorme, très bien construit, ya un ptit detail qui me chiffone, c'est quand Aliester semble avoir peur d'Eldoran, or ce n'est pas du tout son genre sinon c'est excellent ^^)
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Elinda

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MessageSujet: Re: Eldoran, Assassin dans l'âme...   Eldoran, Assassin dans l'âme... Icon_minitimeDim 22 Juin - 18:12

(bah, qui n'aurait pas peur d'un macabé qui tient une lame sous sa gorge? ^^

et sinon, j'ai pris Aliester parceque son avatar colle bien au personage de l'histoire, je pense pas forcément que Aliester est un gros méchant chien qui aboie plus qu'il ne mort ;p )
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MessageSujet: Re: Eldoran, Assassin dans l'âme...   Eldoran, Assassin dans l'âme... Icon_minitime

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